Graine de révolte

Par Blackout @blackoutedition
8 août Graine de révolte Manuel est son prénom, manuelles ses dispositions parce qu'interrompue son éducation, jardinier par obligation. Cassés sont ses reins, sa bourse est vide et sa tête pleine de colère. Il bine et rumine dans la propriété d'un riche rentier qui a amassé sa fortune sans rien œuvrer de ses dix doigts, ni de sa tête. Simplement parce que grand-père… Dans la petite entreprise, pas de syndicat, ce n'est pas que ce soit interdit, c'est déconseillé. Tacitement. Manuel bine et sa tête bout. Violence. Violence dans la tête à Manuel lorsqu'Alexandre, le fils aîné sort promener son lévrier afghan. Alexandre un des fils héritiers, couché sur un lit de billets, s'ennuie. Alors il sniffe de la cocaïne en lisant Beigbeder, confectionne des cocktails déconnants et tente de trousser la bonne. En vain. Alors il la rabroue. Violence dans la tête à Manuel lorsqu'il mâche à tous les vents son sandwich sous la pluie ou sous un soleil plombant, tandis que sous la véranda Eiffel sirote la famille sang bleue des apéritifs langoureux. Violence dans la tête à Manuel lorsqu'à cheval sur sa bicyclette il croise la Porsche du patron et rentre dans son petit chez lui, épuisé.

Lire le texte d'hier

Tweeter

Suivre @blackoutedition

© Black-out