Paru aux éditions Sharon Kena le 16 mai 2017398 pages19.50 € et 9.99 € en ebook
Appréciations personnelles d'après Christel :
Ce que j'aime dans les romans YA malgré le fait que je suis bien éloignée de ma propre adolescence, c'est le fait que les émotions sont brutes, sans filtre et que cela nous replonge un peu dans une époque qu'il faudrait ne jamais oublier afin de conserver un peu de cette naïveté et de cette candeur. C'est donc avec beaucoup de légèreté que j'ai entamé ce roman sans me douter du sujet de fond qui y était traité.Marie la reine du lycée à qui tout sourit, apprend que le soleil qu'elle aimait tant l'a finalement trahi et développe un cancer de la peau. Elle décide de disparaître du jour lendemain.Un an plus tard elle réapparaît pour retrouver sa vie d'avant mais pour ça il aurait fallu qu'elle soit restée la même.Le jour de son retour elle rencontre Alec, impopulaire volontaire avec qui elle lie une relation authentique.Il y a vraiment trois grands piliers dans cette histoire : la maladie, le sport et la romance. L'auteure alterne et joue avec ces trois piliers jusqu'à ce qu'il se confondent et se perdent. Aucun d'entre eux ayant plus d'importance que l'autre et c'est bien joué. J'ai malgré tout moins accroché à l'univers du basket et des pom-pom girls, sans remettre en cause leur utilité dans l'histoire. La romance est intense, subtile et mélancolique. Dès le départ Alec et Marie ne se cachent rien ou presque. Il est, derrière cet accord tacite, l'envie d'être entiers, véritables et absolus l'un vis-à-vis de l'autre.La maladie chez les adolescents est toujours un sujet assez lourd à aborder et complexe à décrire. Ce qui est magistral dans ce roman c'est le contraste entre la vie des autres qui a continué telle quelle et celle de Marie à qui la maladie a brisé les ailes et les rêves. L'opposition entre la maturité et l'insouciance. Je n'en dirai pas plus sur le contenu, il est aux lecteurs de découvrir par eux mêmes ce que réserve ce récit.
Les chapitres annoncent un compte à rebours et donc malheureusement pendant tout le récit on garde cette épée de Damoclès et cette crainte de ne pas voir arriver d'happy-end. Cela rajoute du réalisme et de la gravité à l'histoire, comme si l'auteure avait voulu qu'on ressente cette échéance en même temps que Marie.
J'ai aimé la profondeur, la beauté et la gravité du récit mais la mélancolie ne m'a pas lâchée pendant tout le récit , j'aurais voulu pouvoir reprendre mon souffle à certains moments. Et malheureusement l'univers sportif qui est censé jouer ce rôle ne m'a pas apporté suffisamment de légèreté pour contrebalancer.En bref: Hier encore est un roman YA au deux tiers, l'autre tiers étant consacré au récit bouleversant de la maladie et à la place qu'elle peut prendre de manière brutale. Le roman est intense et mélancolique, le récit bouleversant et palpitant. À lire en connaissance de cause, si on accepte que la nostalgie soit la star principale du récit. Ou si on veut comprendre comment la maladie peut influer et détruire des vies. C'est malheureusement un peu trop dur pour ceux qui le savent déjà. Cela reste néanmoins une très belle histoire d'amour qui n'aurait pas dû naître, des personnages indéniablement attachants et renversant de réalisme, un peu trop pour mon petit cœur. NOTE : 7/10Laissez vous tenter :
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