Ce médicament contre le diabète, l'exénatide, pourrait être utile pour réduire certains symptômes de la maladie de Parkinson, révèle cette étude anglosaxonne. Des données présentées dans le Lancet, de motricité et de mobilité améliorées chez les patients parkinsoniens prenant l'exénatide combinée à leur traitement dopaminergique
L'exénatide est un antidiabétique agoniste du récepteur du glucagon-like peptide-1 (GLP-1) à actions hypoglycémiantes via l'augmentation glucose-dépendante de la sécrétion d'insuline par les cellules bêta-pancréatiques. De précédentes recherches ont documenté sa capacité de protection des nerfs contre les lésions, en cause justement, dans la maladie de Parkinson. Cette nouvelle étude révèle des effets neuro-protecteurs en particulier contre les symptômes moteurs de cet antidiabétique chez les patients atteints de Parkinson.
Les chercheurs de l'University College London, du Leonard Wolfson Experimental Neuroscience Centre (Londres) et de l'Institut national du vieillissement à Baltimore ont évalué les changements dans la capacité motrice de 62 patients parkinsoniens -déjà sous médicament " dopaminergique " ex : Levodopa, avec l'exénatide par injection (n=32), vs une injection de placebo (n=30). La principale mesure prise en compte était celle de la capacité motrice sur une échelle de 0 (sans symptômes) à 132 (troubles de la motricité très sévères). A la fin du suivi de 12 semaines après un traitement de 48 semaines, les participants ayant reçu l'exénatide présentent une légère amélioration de leur score de motricité vs un score aggravé chez les témoins du groupe placebo. Et si la différence entre les 2 groupes s'avère modeste :
Précisément, la différence moyenne entre les 2 groupes s'élève à 3,5 sur une échelle de 132 points.Les chercheurs concluent ainsi sur un bénéfice de l'exénatide sur le score de motricité, à l'exclusion des autres symptômes suivis, dont l'humeur, la cognition, la dyskinésie et la qualité de vie. Donc, des résultats précoces intéressants, bien que l'ampleur de l'effet reste modérée par rapport aux améliorations apportées par les médicaments dopaminergiques actuels.
Néanmoins des données suffisamment prometteuses pour lancer d'autres études à plus long terme sur de plus larges échantillons de patients.Équipe de rédaction Santélog