MASTICATION : Pourquoi mâcher c'est bon aussi pour la cognition

Publié le 07 août 2017 par Santelog @santelog

La mastication " se perd " avec les nouvelles habitudes alimentaires, mais avec l'âge aussi et l'incidence des problèmes dentaires. Or la stimulation masticatoire a une influence significative sur le développement du système nerveux central... La détérioration de la fonction masticatoire liée au vieillissement et la réduction de la fonction cérébrale sont devenues des problèmes majeurs. Cette équipe de l'Université médicale et dentaire de Tokyo décrypte, chez la souris, un mécanisme sous-jacent qui pourrait bien corréler réduction de la mastication et de la cognition. C'est à lire dans le Journal of Dental Research.

Et même si la détérioration de la mastication ne contribuait que très partiellement à ce déclin de la cognition, la prévention des troubles liés à la mémoire et à l'apprentissage face à l'émergence des démences, soutient la nécessité de comprendre le processus sous-jacent.

Les changements dans la mastication peuvent moduler la neurogénèse et l'activité neuronale dans l'hippocampe : les chercheurs constatent ici que la croissance de l'os et du muscle maxillo-faciaux est supprimée chez des souris modèle de fonction masticatoire réduite, via un régime à base d'aliments en poudre. Les expériences comportementales menées chez l'animal confirment que la réduction de la mastication entrave la mémoire et les fonctions d'apprentissage (visuel ci-contre). Dans l'hippocampe, une composante majeure - les " C-Fos-positive neurons " - responsable de la mémoire, de l'activité neurale, de la formation de synapses et de l'expression du facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF) est réduite en cas de réduction de la mastication.

Cette recherche confirme ainsi l'importance du maintien voire du renforcement de la fonction masticatoire chez les plus âgés pour prévenir les troubles de la mémoire, de l'apprentissage et plus largement les démences. Poursuivre l'élucidation de ce mécanisme reliant mastication et fonction cérébrale pourrait conduire à de nouveaux traitements préventifs contre certains déclins cognitifs, concluent les auteurs.

Équipe de rédaction Santélog