La pomme de terre

Publié le 06 août 2017 par Le Journal De Personne

Réussir ou ne pas réussir sa vie... telle est la question que l'on se pose lorsqu'on s'ennuie... ou lorsqu'on a des ennuis.

Une question qui fait suite à une autre, beaucoup moins insolite :

Réussir ou ne pas réussir DANS la vie... ça me donne envie de... prendre la fuite... de vivre en faisant fi de la réussite... de l'éluder au lieu de me dénuder...

Et je fais semblant d'y songer d'une manière fortuite... et parce que je me parfume à la dynamite, je ne peux pas laisser cette question sans suite... laquelle ? La question de la réussite.

Peut être parce que je ne tiens pas à ce que ça s'ébruite : est-ce que tu crois qu'elle a réussi sa vie ? se demande l'imbécile.

Non, répond l'autre abruti : elle n'en a pas les moyens... on ne peut pas être heureux quand on est dans le besoin... Merde, ça m'en bouche un coin !

Qu'est-est qu'on appelle : une réussite ?

C'est la bonne conduite, par opposition à une conduite d'échec.

Disons pour schématiser qu'il y a trois genres de réussite :

- Primo : une réussite apparente : vous avez de quoi vous payer votre pomme de terre, de quoi vous nourrir, de quoi nourrir les vôtres, les vêtir, les divertir et les ébahir.

Mais... vous n'êtes pas content pour autant parce que vous ne vous en contentez pas. Vous n'êtes pas sage, vous en voulez davantage...

- Secundo : une réussite réelle : vous avez de quoi payer votre pomme de terre, de quoi vous nourrir, de quoi nourrir les vôtres, les vêtir, les divertir et les ébahir.

Il n'y a pas de MAIS parce que vous êtes content de votre sort. Vous vous en contentez, vous en êtes satisfait... et c'est plutôt sage de ne pas en vouloir davantage. C'est rare pour être signalé!

- Tertio : une réussite surréelle : vous n'avez pas de quoi payer votre pomme de terre, ni de quoi vous nourrir, ni de quoi nourrir les vôtres, encore moins de quoi les vêtir, les divertir ou les ébahir.

Mais, parce qu'il y a un MAIS, vous êtes content de trouver les mots pour le dire, pour le crier ou l'écrire... sans la moindre rature... il paraît que c'est l'essence même de la littérature...