Dans un rapport, un sénateur Les Républicains souligne les insuffisances du système d'alerte attentat sur smartphones via l'application SAIP. Conçu dans l'urgence des attentats du 13 novembre 2015, le système ne serait pas fiable.
Le système d'alerte attentat doit être revu, selon un rapport du sénateur LR Jean-Pierre Vogel, qui souligne les « défaillances » de l'application SAIP pour smartphone lancée par le ministère de l'Intérieur après les attaques djihadistes de novembre 2015.
L'efficacité de l'application a notamment été mise en cause après l'attentat de Nice le 14 juillet 2016 (86 morts). Le ministère de l'Intérieur avait reconnu que le premier message d'alerte avait été envoyé tardivement. Lors des dernières attaques à Paris, la communication officielle s'est faite dans un premier temps par des tweets de la préfecture de police.
L'auteur du rapport reproche par ailleurs au système d'alerte de n'être disponible que sur certains téléphones.
Il reproche également aux autorités d'avoir privilégié le recours à un système d'alerte via « un réseau de sirènes devenu totalement obsolète », en y consacrant 80 % des crédits prévus sur un financement de 44,7 millions échelonné de 2012 à 2019 (36,8 millions d'euros doivent en outre être planifiés à partir de 2020).
Demandant que les défaillances de l'application soient « rapidement corrigées », le sénateur recommande qu'une évaluation soit menée d'ici fin 2019, afin d'envisager un éventuel recours au système de SMS initialement envisagé via la technologie Cell Broadcast.