En France certains la souhaitent. D'autre la redoutent.
Ce sont souvent les mêmes qui posent ou reposent le même problème.
Sous prétexte qu'il y a trop d'étrangers en France, certains s'y sentent de trop comme français ; d'autres s'y sentent plus français que les français, sans cesser d'être étrangers...
Mais in fine, c'est toujours la France qui a le dernier mot même lorsqu'on la déteste, on ne s'y déteste pas, on l'aime même si on ne s'y aime pas. Pourquoi ?
Parce que la France, c'est la France... je crois que c'est le seul pays au monde, où l'on sache prendre ses distances, y être et ne pas y être à la fois, roquer comme aux échecs et se moquer de soi.
Rien à voir avec le fond allemand par exemple ou la forme anglaise, on n'y prend pas le sérieux au sérieux.
On sait qu'on va mal, mais on sait aussi qu'on peut aller mieux.
On s'attend à tout, donc rien ne nous surprend vraiment...
On ne croit ni au pire, ni au meilleur des mondes possibles... parce que nous restons persuadés que rien n'est irréversible... que tout est perfectible...
On fait la part des choses en estimant que si les choses ne changent pas, les hommes changent... peuvent changer de vie et d'avis.
C'est cela l'exception française, Grand Dieu... les pieds dans la merde mais pas de merde dans les yeux !
Nous sommes contents de ne pas être contents. Contents d'être mécontents, on se fie et se confie à l'espace, pas au temps... qui passe... et aux étrangers qui restent juste pour nous rappeler que la France est le pays de la transcendance.
Ce n'est pas seulement la cité des hommes mais aussi et surtout la cité de Dieu...
Dieu ? Qui c'est ?
C'est l'étranger qu'on aura le plus grand mal à chasser.
Essayons ! Essayez !