Il pense mal...
Il sent mauvais...
Il est méchant...
celui qui fait mine d'ignorer
ce qui se trame en Palestine...
Il est inconscient,
celui qui sépare le sol et le sang...
il souffle avec le vent
qui indique toujours la mauvaise direction.
Tout le Proche Orient est en sursis
tant qu'on n'a pas compris
que la Palestine
ne représente pas un souci particulier
mais un défi universel...
On ne peut pas faire de la politique
sans s'en soucier, sans s'en offusquer.
Aucune actualité ne peut faire fi
de cette erreur foncière,
de cette colonie pénitentiaire...
de cette prison à ciel ouvert.
Le problème aujourd'hui,
c'est qu'on n'a plus assez de cœur pour voir,
pour percevoir le cœur du problème...
menacé, déplacé puis remplacé.
Et malgré toutes les frappes chirurgicales,
on n'a pas encore réussi
à ôter à ce peuple, ou à ce qu'il en reste,
son idéal, son sens moral, sa santé mentale.
Et même si le mal persiste,
les palestiniens résistent
à la tentation d'un monde qui voudrait
les priver de terre et de prière.
Un monde impérialiste qui les confond
depuis bien longtemps
avec de vulgaires terroristes,
alors qu'ils ne font que réclamer à cor et à cris
une liberté toujours déjà perdue.
La discorde en vérité,
n'est pas entre juifs et arabes,
mais entre l'une des armées les plus puissantes
et des bras désarmés,
entre un oppresseur et un dépossédé,
entre la bombe atomique
et la tombe fatidique...
Il n'y a pas,
il ne peut y avoir de conscience politique
sans prise ou reprise de conscience
de cette lamentable injustice,
de cet interminable préjudice.
Aucun homme encore épris de Justice
ne peut feindre d'ignorer
la progression de ce vice qu'on nous loue
ou qu'on nous vend en libre service.
Si tout le monde s'y mettait
on organiserait les jeux olympiques de 2032
en Palestine !