Le printemps c'est déjà passé
Les chômeurs sont dépités
Voici le temps des moissonneurs
Et de l'abondance des blés
Je n'atteste aucune rancœur
A cette saison de bonheur
Je prends les couleurs de l'été
En me plongeant dans mon labeur
Je fauche les épis dorés
D'une lame bien aiguisée
Qui pourrai trancher par erreur
Les têtes mal intentionnées
Mon âme de poète pleure
Quand au loin j'entends les clameurs
D'une machine à moissonner
Je ne suis plus de bonne humeur
Quand la terre est assassinée
Et que le peuple est affamé
Je n'ai pas honte de ma sueur
Et je garde tout mon honneur
La faux baissée le poing levé