Doctor Who // Saison 10. Episodes 6 et 7. Extremis / The Pyramid at the End of the World.
Comment Doctor Who a t-elle pu faire un aussi bon épisode qu’ « Extremis » et enchainer avec l’épisode suivant, qui est une vraie déception de A à Z. « Extremis » a quelque chose de fataliste, et c’est au fond un épisode expérimental mais de la bonne façon. La série tente de créer ici un monde où il n’y a plus d’espoir. Depuis que Peter Capaldi est arrivé dans Doctor Who, Steven Moffat a fait de son personnage le vaisseau d’épisodes expérimentaux et pour le coup, celui-ci en est un bel exemple. On avait eu « Listen » dans la saison 8 par exemple mais dans la saison 9 c’était « Heaven Sent » alors cette année c’est « Extremis ». Avec ce genre d’épisodes, je pense que je pourrais sélectionner Peter Capaldi comme mon Doctor préféré depuis le retour de la série en 2005. C’est assez fou et impensable pour certains mais je suis vraiment fasciné par sa prestation et par ce qui est fait du personnage. Ce que cet acteur parvient à faire c’est faire ressentir le meilleur de Steven Moffat et de ce que ce dernier est vraiment capable de faire. Cette saison est un nouvel exemple parfait de ce que Moffat est capable de faire de bien, il partira sûrement la tête haute après des épisodes comme celui-ci et moins « goofy » que ceux avec Matt Smith par exemple.
Cet épisode est plus centré sur le dialogue que sur le reste, se concentrant sur des mythes anciens. On est alors bien loin de nous raconter des histoires classiques de Doctor Who, mais l’on sent surtout que le scénariste veut nous plonger dans un truc différent, qui a une vraie portée. Bill n’a pas forcément grand chose de plus à faire dans cet épisode que dans les précédents, mais je crois que j’arrive de plus en plus à apprécier le personnage qui à mon grand désarroi disparaîtra à la fin de la saison pour laisser place à une nouvelle génération la saison prochaine. Je pense aussi que cet épisode est capable de nous surprendre encore une fois qu’on le revoit. Je n’ai pas encore osé le faire mais je me demande si je n’aurais pas une opinion différente sur la vision de l’histoire et ce que cet épisode apporte réellement à Doctor Who cette saison. Peut-être qu’il n’y a pas de perception cachée comme cela est probablement le cas avec « Oxygen » (l’épisode 10.05) mais d’un autre côté tout cela me fascine réellement. A contrario, « The Pyramid at the End of the World » n’apporte rien de neuf et se contente de proposer une intrigue que l’on a l’impression d’avoir déjà vu des dizaines de fois dans la série. Durant 45 minutes, je dirais que cet épisode est plutôt sympathique mais au fond il est tellement plus faible que le précédent…
Il ne se passe pas grand chose et il n’y a pas de grandes conséquences dans l’intrigue de la saison ce qui ne permet pas de se lier avec l’épisode autant qu’on pourrait le vouloir. Tout ce qui se passe ici cherche donc à satisfaire un téléspectateur qui a envie de voir un peu d’action et un peu d’humour, rien de plus. Alors que la réflexion positive et intéressante de l’épisode précédent m’a touché, cet épisode m’a laissé de marbre. Les personnages sont un peu vides et l’histoire manque de punch. Non pas qu’il n’y a pas d’action mais cela manque d’un petit truc qui aurait pu rendre le tout réellement efficace voire brillant. Finalement, si Doctor Who a beau rester agréable, elle est aussi capable de fournir des épisodes douteux qui ne prennent pas suffisamment en compte la vision d’une saison et semblent alors complètement en décalage avec le reste. Cet épisode dénote donc complètement avec le reste de la saison alors que cela aurait pu être une solide aventure mais en tirant un peu moins sur certaines ambulances que Doctor Who semble avoir éculé par le passé mais ne collent pas forcément avec Peter Capaldi et ce que ce dernier a fait de mieux dans cette série.
Note : 10/10 et 5.5/10. En bref, quand Doctor Who brille, elle est aussi capable de décevoir…