Faire exprès de se perdre
Me voilà de retour d’une longue et magnifique promenade en forêt. Je ne me suis jamais autant paumé je crois. J’ai pris ma voiture, j’ai fait 20 km au pif, je me suis garé, et là, je me suis enfoncé dans la forêt.
Sans rien. Pas de carte, pas de GPS, pas de smartphone, pas d’appareil photo. Juste des bonnes chaussures, et ma paire de jumelles. Je ne peux pas faire sans, c’est comme ça (aussi un vieux portable qui téléphone, au cas où, on n’est jamais trop prudent). Manquait plus que la machette et le chapeau.
Le but ?
Partir en mode « je fais exprès de me perdre » Mais, vraiment se perdre. Je veux dire, être au stade où c’est plus possible de savoir dans quelle direction se trouve le point de départ. Et mettre un bon bout de temps à retrouver la Clio (bleue, avec des pneus neige en plein été).
Bizarre non ? (se perdre, pas la Clio)
Pas tant que ça en fait. Je ne sais pas vous, mais perso, je suis constamment abreuvé d’infos de toutes sortes. Internet, Facebook, la famille, les amis : ça vient de partout et tout le temps.
C’est bien. C’est la nature humaine d’être à l’affut de la nouveauté et de vouloir savoir si la 3ème guerre mondiale n’a pas encore commencé.
Le problème ? Tout ça empêche de prendre le temps de réfléchir. De se poser plus de 3 minutes pour calmer le jeu.
Pourquoi je vous parle de ça aujourd’hui ? Parce que ça affecte directement votre pratique photographique. En mal évidemment.
Un exemple ?
Pas plus tard que vendredi dernier j’ai reçu le mail d’Armel qui finissait son message en me disant qu’il avait le tournis tant il y avait de trucs à faire en photo animalière. Il a raison en plus.
Oiseaux, mammifères, petites bêtes, photos d’ambiance, portraits serrés, attitudes, mouvements, filés, … j’arrête là la liste. Possible que comme Armel (et comme la plupart des photographes animaliers) vous êtes fatigués de courir plusieurs lièvres à la fois.
Le pire ? C’est que vous pourriez ne pas vous en rendre compte.
Deux options s’offrent à vous
Vous alors avez deux options :
- Soit vous continuez sans rien changer.
- Soit comme moi, vous allez vous perdre tout seul, 2 heures, dans la pampa.
Parce qu’il n’y a pas mieux pour se découvrir en tant que photographe. Ne recevoir aucun signal qui pollue notre réflexion et être en prise directe avec la nature. C’est cul cul. Je sais.
Mais franchement, après 2 heures à arpenter dans une forêt à en perdre le nord, je vous assure d’une chose : vous finissez par savoir ce qui vous attire en tant que photographe.
Mon cas ? Je ne faisais pas 10 mètres sans m’arrêter sur un tronc d’arbre pour voir ce qu’il y avait ( et il s’en passe des choses). Par contre, les fougères et autres végétaux du bas, bof bof.
Voilà. Maintenant je sais.
Ça peut vous paraitre très éloigné de la photo ce que je vous dis là. Pourtant, je sais d’expérience qu’une bonne partie des problèmes des photographes débutants vient de là.
- Leurs idées sur quoi faire comme genre de photos ? Aussi claires que moi quand je sors de 4 heures d’affût.
- Leur envie sur un domaine particulier ? Aussi précises que moi quand je me réveille à 5 h du matin pour une sortie photo en juillet (et encore, c’est déjà trop tard).
Autant que dire que pour progresser dans un type de photo, ils peuvent toujours y aller. Vous n’entendrez pas beaucoup de formateurs photo vous tenir ce genre de discours. Peut-être parce que c’est pas aussi sexy que le dernier test terrain du Canikon d850 D. Et aussi parce que ça fait 4 ans que j’aide des photographes et que je sais un peu ce qui est important.
Je peux vous guider en fonction de votre niveau, en mode sur-mesure. Parce que votre pratique photo est unique.
Par expérience, je sais que ce qui donne les meilleurs résultats quand on est photographe, c’est d’avoir un guide expérimenté qui vous donne un plan d’action adapté.