Pour ou contre le tourisme de masse?

Publié le 31 juillet 2017 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Jusqu'à tout récemment, Lavertezzo, commune suisse du canton du Tessin, près de Locarno, et ses 1.500 habitants vivaient en paix dans un cadre enchanteur. Dans ce Val Verzasca dont les eaux ont été classées par le National Geographic au nombre des dix plus belles du monde. Mais les choses ont bien changé depuis qu'un jeune Milanais a posté sur les réseaux sociaux quelques vues prises du côté du pont romain et qui ont été regardées plus de 2.000.000 de fois. Depuis donc, ce qui était un paradis est devenu presque l'enfer aux yeux de certains habitants. En effet, le village est envahi en permanence par des milliers de motos, de voitures et d'autocars d'où descendent des touristes venus de la Lombardie voisine et désireux de découvrit ces "Maldives du Tessin". On comprend qu'un tel afflux n'est pas du goût de tout le monde.
Roberto Bacciarini, maire de Lavertezzo, tente cependant d'apaiser les esprits en déclarant que tout est normal et explique cette soudaine fréquentation par l'ouverture du nouveau tunnel ferroviaire du Saint-Gothard et la généralisation de la Ticinocard, laquelle permet de circuler dans tous les transports publics du canton. Un restaurateur plus réaliste met en garde: "Nous ne voulons pas de gens qui laissent traîner des papiers et des mégots de cigarettes et qui, de surcroît, ne consomment rien"...
Il est vrai que depuis longtemps, la population est habituée à ne voir que de sages promeneurs venus surtout de Suisse alémanique et d’Allemagne et subitement, elle découvre des vagues de touristes, plus jeunes, plus remuants, moins disciplinés…
Roberto Bacciarini qui se veut toujours conciliant rappelle que la Lombardie avec ses millions d'habitants n'est pas à négliger et se réjouit de cette manne touristique qui lui arrive sans qu'il ait eu à faire la moindre publicité.