La mort s’invite à Pemberley, P.D. James

Par Maliae

Résumé : Rien ne semble devoir troubler l’existence ordonnée et protégée de Pemberley, le domaine ancestral de la famille Darcy, dans le Derbyshire, ni perturber le bonheur conjugal de la maitresse des lieux, Elizabeth Darcy. Elle est la mère de deux charmants bambins; sa soeur préférée, Jane, et son mari, Bingley, habitent à moins de trente kilomètres de là; et son père adulé, Mr Bennet, vient régulièrement en visite, attiré par l’imposante bibliothèque du château. Mais cette félicité se trouve soudain menacée lorsque, à la veille du bal d’automne, un drame contraint les Darcy à recevoir sous leur toit la jeune sœur d’Elizabeth et son mari, que leurs frasques passées ont rendu indésirables à Pemberley. Avec eux s’invitent la mort, la suspicion et la résurgence de rancunes anciennes.

Avis : L’autrice nous présente ici une sorte de suite à Orgueil et Préjugés en y ajoutant une affaire sordide de meurtre, une affaire où Wickham va être mêlé et accusé et revenir de force dans la vie de Darcy et Elizabeth qui s’en seraient bien passés.
L’histoire se centre pas mal sur ce qu’il se passe dans la vie de Darcy et Lizzie, et prend son temps pour se mettre en place. Ce qui peut paraître assez lent dans le déroulement de l’histoire. Il ne s’agit pas vraiment d’une enquête non plus, mais d’une suite d’événements qui vont mener Wickham à son procès. Darcy, va faire de son mieux pour l’aider afin qu’il soit lavé de tous soupçons, mais si ce n’est pas Wickham le meurtrier alors qui ?

J’ai beaucoup aimé l’intrigue de cette histoire, l’autrice distille pleins d’indices au cours de son histoire, de petites choses qui font tiquer et qui paraissent bizarres, au point où l’on se demande ce qui a bien pu réellement se passer ce soir-là. Elle nous tient en haleine pour un dénouement assez surprenant mais que j’ai trouvé plutôt plat en fait.
J’ai bien aimé me retrouver le nez dans Pemberley et la vie de Darcy et Lizzie, mais j’ai été déçu qu’on voit si peu Lizzie (qui est nommée Elizabeth tout du long, détail qui m’a fait tiquer), et certains détails ne m’ont pas vraiment plu, comme par exemple, l’évolution de l’amitié de Charlotte et Lizzie (à croire que l’autrice et moi n’avions pas lu le même livre). J’ai trouvé Lizzie assez silencieuse et effacée, elle qui a pourtant un tempérament de feu, ce qui la rend si intéressante dans Orgueil et Préjugés.
On voit donc surtout Darcy dans cette histoire et il m’a plu, ses questionnements et ses doutes me l’ont rendu sympathique et c’était sympa de voir tout ça du côté de Darcy, même si le manque de Lizzie se fait sentir. Je tiens à préciser que j’ai trouvé le colonel Fitzwilliam vraiment tête à claque dans cette histoire, alors que je l’aime beaucoup dans l’oeuvre originale.

L’histoire est lente, mais ça ne m’a pas dérangé, j’ai trouvé qu’au contraire, ça poussait à tourner les pages afin de savoir ce qui avait pu se passer ce soir-là. Le doute tournait pas mal autour de ma tête et j’avoue ne pas avoir deviné le dénouement, même si on a des indices.

Mais au cours de ma lecture j’ai trouvé que le fait que tout cela se passe à Pemberley n’était pas utile, ça n’apportait rien, et si c’était un plaisir de retrouver les personnages, il n’empêche que je pense que l’autrice aurait tout aussi bien pu écrire une histoire originale dans cette époque historique de l’Angleterre.
L’épilogue était un peu répétitif par rapport à Orgueil et Préjugés, mais j’ai tout de même trouvé la toute fin vraiment mignonne et satisfaisante.

J’ai donc passé un bon moment de lecture avec ce livre et je suis contente de l’avoir lu, ceci dit, il manque un peu de pep’s et d’un dénouement un peu moins plat, ainsi que de la présence de Lizzie.

Phrase post-itée : 
« Cela fait plusieurs siècles déjà que nos avons admis que les femmes ont une âme. N’est-il pas grand temps d’admettre qu’elles ont également un cerveau ? »

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