Si l’on analyse les choix de société effectués ces dernières années, ce qui apparaît comme déterminant, c’est la volonté de protéger les retraités, fort pourvoyeurs en voix.
Ainsi, la fin de la retraite à 60 ans que personne ne souhaitait ni ne comprend quand je l’évoque autour de moi, a correspondu à la volonté de ne pas toucher au niveau de vie des retraités, au détriment des gens proches de la retraite qui auraient souhaité partir plus tôt, et des jeunes qui devront attendre plus longtemps que ces emplois se libèrent.
Paradoxalement, le macronisme, dominant mais mal élu, dans son désir d’orienter l’argent de l’immobilier vers l’actionnariat, grâce à une certaine maladresse, pourrait contribuer à desserrer l’étau.
En s’attaquant aux 40 milliards d’aides inutiles a ce secteur, à certains dispositifs qui ont contribué à ruiner des milliers de français, en réduisant les subventions à la spéculation immobilière qui constituaient un carburant du système, il pourrait donner de l’air à une jeune génération qui doit s’épuiser au travail, emprunter pour des décennies, simplement pour que les prix de l’immobilier ne s’épuisent pas, et garantissent le patrimoine des aînés.
Si Macron a été élu grâce aux milliardaires qui détiennent la presse, on doit lui reconnaître le mérite de ne pas l’avoir caché, que jamais un lobbying n’a été aussi transparent, ce qui nous préserve d’une trop grande illusion.
La chance, c’est qu’une politique que l’on pensait tracée et prévisible, soit au contraire si instable et imprevible quelle permette de faire sauter certains verrous de la société française trop consensuels, comme le recul de l’âge de la retraite, aberration sociétale, et une valorisation de l’immobilier qui transforme les jeunes generations en esclaves.