Souvenez vous de cette course haletante au maintien le printemps dernier entre Lens, Toulouse et Paris. L’espace d’un instant, ces trois clubs ont cru pouvoir se sauver par le concours des critères financiers de la Direction Nationale de Contrôle et de Gestion (DNCG). En effet, à l’étage inférieur, Grenoble était sur le point d’accéder sportivement à la Ligue 1, mais dès le 17 mai, l’Équipe annonçait les difficultés de l’entreprise propriétaire à 99% du club : Index Corporation. 100 millions de dollars de perte pour l’année 2007 par la firme nippone et une rumeur circule comme quoi le GF 38 est à vendre.
D’autant que Masami Ochiai, le Président de l’entreprise japonaise a mis du temps à s’exprimer. Du coup, le budget brinquebalant de 25 millions d’euros était remis en cause avant sa présentation à la DNCG le 29 mai et le club aurait pu se voir priver de sa première montée 1963. Du coup, c’est le 18è de Ligue 1 qui se retrouvait miraculeusement sauvé des eaux.
L’information devenue publique, il n’a fallu alors attendre que le 19 mai pour voir les choses bouger. Index Corporation, par le communiqué de son Président Masami Ochiai, déclare alors : «Nous avons la volonté de rester actionnaires et de fournir des soutiens appropriés à Grenoble. Nous voulons en faire un club digne de la L1». N’oublions pas que le GF 38 table sur une victoire en Ligue des Champions en 2014 (sic) et son actionnaire « vouloir soutenir durablement le développement du GF38 afin de répondre aux attentes de ses supporters ».
Une promesse de 7 millions, un virement de 4…
Une équipe pour la Ligue 1 ?
Durant ce mois où Grenoble n’avait pas la tête à 100% à la préparation de la nouvelle saison, les esprits mercenaires isérois commençaient vaguement à prospecter autour d’eux afin de rebondir en cas de non accession à la l’élite. À commencer par l’entraîneur Mehmet Bazdarevic concerner il y a semaine par le jeu des chaises musicales sur les bancs de Ligue 1 du fait de l’éviction d’Alain Perrin de Lyon. Pour le remplacer, le coach Lillois (Claude Puel) qui est remplacé la Rudi Garcia (Le Mans). Avant d’avoir le dénouement de la situation grenobloise, Mécha (dont le raisonnement a le mérite d’être franc : «Ma priorité reste bien sûr d'entraîner Grenoble, mais seulement si c'est en Ligue 1 ») était sur les rangs aux côtés de Laurent Fournier pour diriger l’équipe sarthoise avant que le MUC72 ne privilégie la solution interne.
Grenoble se met du coup à recruter. Enfin recruter pour les petits clubs promus consiste surtout à garder leurs joueurs. À commencer par Walid Regragui (32 ans). Le milieu de terrain marocain était en fin de contrat dans l’Isère, le club lui a proposé d’apporter son expérience de la Ligue 1 (Ajaccio et Toulouse). Mardi après-midi, on apprenait que le défenseur Serbe de 24 ans et 1m90 rejoignait le club pour deux ans (à la base en tout cas) en provenance du club de Borak Cacak qui n’est pas une association 1901 fondée par Sacha Baron Cohen, mais un club de première division local.
La manne transferts consistant par ailleurs à se faire prêter des joueurs en manque de temps de jeu dans leurs clubs.
Reste à savoir si ce déficit de concentration ne portera pas préjudice à la saison du club. Il est évidemment impossible de la savoir en l’état.