Quatrième de couverture
Condamnée par sa maladie, Constance Keating a fait un choix simple et décisif, celui de mourir à son rythme, loin de la sollicitude pesante de sa famille et des vains prolongements que peut offrir un temps la science.
Bravant son Irlande pieuse et traditionnelle, elle confiera sa fille au père de celle-ci, un écrivain rencontré par hasard lors d’un séjour en Italie, un Juif d’origine polonaise, qui n’avait jamais appris cette paternité.
Une nouvelle fois Jennifer Johnston fait du roman une arme de libération au service des femmes, dans le contexte si symbolique de l’Irlande.Constance Keating, 45 ans, est revenue en Irlande, juste avant Noël, quand elle a appris qu’elle était atteinte d’une leucémie. Elle ne rentre pas chez elle pour des soins mais bien pour venir tout quitter en paix et à son rythme à elle. Pas question de servir de cobaye aux hôpitaux. Elle finira sa vie dans la maison de son enfance.
Extrait :
''Ce que je sais, c'est qu'on ne peut pas me faire, ma chère sœur, Personne ne peut me recréer. Personne. Je vais mourir. Et il me semble que c'est la moindre des choses d'avoir le droit de choisir où''
Au travers de ce roman, Jennifer Johnston nous parle de l'Irlande, de la place des femmes dans ce pays, de leurs vies, des règles de cette société. C'est aussi le récit de plusieurs destins de femmes, entourés d'hommes aussi, tous si différents, mais qui racontent chacun un visage de ce pays.
Jennifer Johnston n’a pas écrit un roman morbide, pas du tout. Ce retour aux sources est l’occasion pour Constance de revivre son enfance de petite fille timide, un peu rudoyée par une mère rigide et distante, qui lui préférait sa sœur aînée, Barbara, dite Bibi.
Pour Constance, l’Irlande était un cadre un peu étriqué, elle a préféré une vie plutôt bohême à Londres ou elle s'essaye a l’écriture.
Ce roman, touchant, ne fait pourtant pas appel à nos glandes lacrymales. Sans la mention de l’extrême fatigue de Constance et de l’inquiétude de son médecin et ami, Bill, ce Noël serait presque comme les autres, Constance veut du champagne et un arbre de Noel.
C’est une femme avec un caractère libre et courageux. C’est ce côté libre qui a dirigé toute sa vie. Elle a abandonné ses études pour se débrouiller toute seule et suivre sa voie à Londres (elle n’a pas réussi car elle voulait de venir écrivain). Elle a fait un bébé toute seule. L’impression que cela m’a fait, c’est qu’elle n’a jamais réussi à vivre complètement. On lui dit, une seule fois, qu’elle n'a qu'un petit talent pour l’écriture et elle arrête.
Constance est avant tout une femme qui déborde d’amour. Peu importe si Bibi ne peut pas venir la voir tous les jours. Constance semble veiller sur ceux qui ont pour mission de la protéger : Bill, le médecin, un de ses anciens prétendants, et Bridie, la jeune femme engagée pour s’occuper d’elle.
Jennifer Johnston a donné a ce roman une « grâce » émouvante. La leçon est qu’il ne faut rien prendre au sérieux, surtout pas la mort.
Biographie :
Jennifer Johnston est née à Dublin en 1930. Elle est la fille du dramaturge Denis Johnston et de sa première épouse Sheelagh Richards, actrice et metteur en scène. Elle a suivi ses études au Trinity College. Mère de quatre enfants, elle vit aujourd'hui à Derry.
Elle a commencé à écrire ses premiers romans à l'âge de 35 ans. Elle avait alors deux enfants et l'écriture lui permettait de rester disponible pour eux. Ses romans ont été traduits et publiés dans plusieurs pays. Elle est également auteur de pièces de théâtre. Elle a reçu de nombreuses récompenses pour son œuvre.
Sur un écheveau souvent romantique, elle évoque les contradictions inhérentes à l'identité irlandaise. Elle refuse de donner de l'Irlande et de ses tensions politiques et sociales une image simple et monolithique, aussi bien quand elle évoque le nationalisme révolutionnaire que la suprématie anglo-irlandaise. Ses romans s'élèvent contre les oppositions purement binaires. Elle parvient ainsi à restituer de manière forte toute l'ambiguïté contenue au cœur de l'identité irlandaise.
Dans une interview datant de juillet 1998, elle déclare ne pas vouloir être classée dans la catégorie "écrivain féminin" : "tous les gens peuvent me lire et se retrouver dans mes romans". La violence et la haine sont omniprésente dans ses livres. Ils sont dit-elle "l'arrière-plan de toutes nos vies".
Bibliographie de ses ouvrages publiés en France :
Ceci n'est pas un romanPetite musique des adieux, L’illusionniste La femme qui court Le sanctuaire des fous Un homme sur la plage Un Noël blanc Une histoire irlandaiseDes ombres sur la peau Si loin de Babylone Princes et capitaines
Arlette Stroumza (Traducteur)
Hop! Dans la bibliotheque !
Visitez notre petit hôtel au Ghana sur la plage de Busua : Busua Inn (fr)Visitez notre écolodge tropical en bord de mer dans la baie d'Ezile : Ezile bay (fr)Visit our guesthouse in Ghana on the Busua Beach : Busua Inn (en)Visit our tropical ecolodge on the lovely Bay of Ezile : Ezile bay (en)