Mais pourquoi la Hongrie est-elle aussi forte en natation?

Publié le 25 juillet 2017 par Etvsport @etvsport

En ce moment se déroule les championnats du monde de natation du côté de Budapest, la capitale hongroise. Si c’est la première fois que la ville accueille les Mondiaux de natation, elle n’est pas une inconnue des compétitions internationales de natation. En effet, Budapest a déjà organisé 4 fois les championnats d’Europe. Et plus que d’être un hôte de qualité, la Hongrie n’est pas là que pour participer et remporte de nombreuses médailles à chaque compétitions. Ainsi, avec des têtes d’affiche comme Katinka Hosszú et László Cseh, la Hongrie est bien partie pour squatter plusieurs podiums mondiaux à Budapest. Ainsi, E-TV Sport va tenter de vous expliquer pourquoi la Hongrie a une tradition d’exceller en natation !

La culture de l’eau

Afin de comprendre pourquoi pas la Hongrie engendre des nageurs de renom, il faut se plonger dans la culture magyar et notamment l’importance de la culture thermale, curative et sportive. En effet, votre visite de la capitale, Budapest, vous emmènera forcément sur l’île Marguerite et donc la piscine Alfréd Hajós. Celle-ci est une véritable institution et son nom symbolise à lui seul l’importance de la natation dans ce pays de dix millions d’habitants. Plus que d’être l’architecte du complexe sportif, Alfréd Hajós est le premier champion olympique de l’histoire de la natation. D’Athènes, en 1896, il ramena deux médailles d’or. Au roi de Grèce qui lui demandait où il puisait sa réussite, il aurait répondu : « Dans l’eau ». En effet, c’est après la noyade de son père qu’il s’est consacré à la natation.

De plus, la Hongrie dispose le Balaton du plus grand lac d’Europe centrale. « L’eau est omniprésente. Il y a beaucoup de bains et ce qu’on appelle des plages, qui sont des espèces de piscines en plein air. Certaines personnes âgées vont aux bains tous les jours et les enfants peuvent commencer la piscine dès la maternelle » décrit Zoltán Jeney, chargé de mission à l’Institut hongrois de Paris. « On apprend souvent les quatre types de nages dès l’école », complète t-il, soulignant le travail des entraîneurs nationaux auprès des enfants depuis les années 1970. Une tradition donc mais aussi une volonté du gouvernement de faire de la natation un vecteur social important.

Des stars de la discipline qui servent de locomotives

Après Alfréd Hajós, Krisztina Egerszegi est un autre symbole national puisqu’elle reste la nageuse la plus médaillée avec ses cinq médailles d’or olympiques en épreuves individuelles. Elle a obtenu la première à l’âge de 14 ans et pesait alors seulement 45 kilos. Aujourd’hui, la Hongrie peut compter sur 2 nageurs d’exception, László Cseh et Katinka Hosszú. Le premier, âgé de 31 ans, est sacré champion du monde sur 400 mètres 4 nages en 2005 puis sur 200 m papillon en 2015. Cinq fois médaillé aux Jeux olympiques, il n’a jamais été titré face à la concurrence américaine de Michael Phelps et Ryan Lochte. C’est au niveau européen qu’il s’illustre particulièrement, avec quatorze titres en grand bassin et dix-neuf en petit bassin depuis 2004.

Pour Hosszú, âgée de 28 ans, on parle également d’un palmarès monstrueux. En effet, elle est Championne olympique sur 100 m dos, 200 m et 400 m quatre nages et six fois championne du monde sur 200 m et 400 m quatre nages entre 2009 et 2017, elle détient en grand bassin les records du monde du 200 m quatre nages et du 400 m quatre nages ainsi qu’en petit bassin ceux du 100 m quatre nages, du 200 m quatre nages, du 400 m quatre nages, du 100 m dos et du 200 m dos.

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