Ce dimanche 30 juillet, c’est le retour de Bordeaux Open Air ! Cette série d’événements en plein air était inaugurée l’an dernier avec 3 dates dominicales organisées au milieu du Jardin Public. Après ce lancement en fanfare (14 000 personnes avaient répondu à l’appel), Bordeaux Open Air propose cet été un format inédit de mini-festival itinérant dans Bordeaux et sa métropole. Ancré au cœur du programme Paysages Bordeaux 2017, Bordeaux Open Air déroulera une programmation aussi festive que culturelle, centrée autour de la French Touch et de ses résonances électroniques.
Pour le lancement de sa nouvelle saison ce dimanche, BOA s’installe au Parc Palmer à Cenon et donne carte blanche à l’artiste bordelais DJEDJOTRONIC, anciennement exilé à Berlin et auteur de nombreux opus pour le mythique label Boysnoize Records. Nous avons rencontré l’artiste avant l’événement pour parler de ce nouveau projet et de ses dernières actus.
Electrocorp : Salut DJEDJOTRONIC, je suis vraiment heureux de faire cette interview avec toi pour l’ouverture de la saison Bordeaux Open Air. Je te cache pas que ça fait un bon bout de temps que je te connais, depuis l’époque du 4 Sans (mythique club bordelais), de Myspace et de Fluokids… Par contre, pour ceux qui ne te connaissent pas du tout, je vais commencer avec une question bien « relou ». Comment décrirais-tu ton style musical, en une phrase ?
DJEDJOTRONIC : Salut Electrocorp ! Première question un peu « relou » en effet
EC : Depuis toutes ces années, tu es resté très proche de l’artiste Boys Noize. Aujourd’hui, quel est ton rapport avec Alex et son label ?
DJ : Cela fait presque 10 ans que l’on bosse ensemble, on est devenu de très bons amis. J’ai beaucoup de respect pour son parcours. C’est aussi un label « grand-écart » avec une image très forte, capable de sortir un jour un disque de Peaches et le lendemain un repress du classique « Wisdom To The Wise » de Dave Clarke. J’ai toujours été un grand fan des labels qui n’hésitent pas à sortir des sentiers battus, à l’instar de Warp, International Deejay Gigolo, ou Disko B.
EC : Tu vis toujours à Berlin ?
DJ : Non… je vis désormais à Bordeaux après avoir passé 4 ans à Berlin en effet. Cette ville a profondément changé ma manière de faire de la musique.
EC : Quels sont les artistes locaux qui t’ont marqués pendant ces années berlinoises ?
DJ : La plus grosse claque que j’ai prise c’était Mr. Ties, le résident des soirées gays Homopatik. Je me souviens arriver à cette fête un dimanche matin vers 9:00, il jouait déjà depuis la veille. Quand on est parti sur les coups de 22:00 il avait encore le nez dans ses disques. Je n’ai jamais autant dansé. Techno, Disco, House, Electro… tout se mélangeait à la perfection !
EC : Ah oui, je vois de qui tu parles. Il me semble qu’il a joué à Bordeaux il y a peu de temps. Les flyers de ses soirées Homopatik sont complètement déjantés d’ailleurs !
DJ : Exact ! On parle bien du même artiste !
EC : Ce weekend, les organisateurs de Bordeaux Open Air t’ont donné « carte-blanche » pour la programmation de leur premier événement de 2017. En tant que bordelais d’origine, ça te fait quoi de revenir jouer ici à chaque fois ?
DJ : Bordeaux, c’est la maison ! Il n’y a rien de mieux que de jouer pour les copains.
EC : Apparemment, tu prépares un set tendance « disco » pour dimanche, alors on va te poser la deuxième question relou de l’interview, la question « playlist » : quels sont les 3 grands classiques de DJEDJOTRONIC, version Disco ?
DJ : A vrai dire, je vais très probablement jouer « moins dur » que d’habitude… mais je ne vais pas non plus me transformer en Larry Levan !
EC : Cela dit, les 3 titres ont un petit côté Disco, chacun dans leurs styles. Comment as-tu abordé le travail de direction artistique pour cette date « carte-blanche » avec Bordeaux Open Air ? Qu’as-tu souhaité mettre en avant ?
DJ : L’idée de départ pour cette carte-blanche était d’inviter des artistes qui sortent un peu du clivage habituel Techno / House. C’est un évènement tout public qui se déroule en journée alors j’ai eu envie de mettre en avant une programmation assez ouverte, fun, mais surtout qualitative.
EC : Tu invites le label Art Feast Records, mais aussi l’artiste Rouge Mécanique que nous avions découvert sur Rekids il y a quelques années, ainsi que le talent local Picaszo de chez nos copains Délicieuse Musique. Est-ce que tu peux nous présenter ces 3 artistes en une phrase chacun, comment les as-tu sélectionnés ?
DJ : J’ai découvert Picaszo quand je suis revenu sur Bordeaux. Il joue des sélections accessibles et a une très belle énergie sur scène ! Rouge Mécanique est un ami qui vit à Berlin. Il a co-fondé les soirée African Acid is the Future, et il n’est pas impossible qu’il sorte une guitare pour faire des drones entre un classique Electro et un vinyle obscur de musique psyché. Enfin, il y a donc les lyonnais d’Art Feast Records. Ce sont les premiers à m’avoir booké à Lyon il y a des années lumières et c’était que de l’amour et du fun… j’en garde un super souvenir. L’un des membres du crew, Cornelius Doctor, vient d’ailleurs de sortir un disque incroyable !
EC : Merci pour toutes ces infos, ça nous donne envie d’aller digger du coup. En ce qui te concerne, quels sont tes sorties et tes gros projets à venir ?
DJ : Hé bien… je viens tout juste de finir mon album et j’espère qu’il sortira cet automne. J’en suis très content ! Il y a de l’arpegio, pas mal de composition… mais surtout beaucoup de rythme. On aura surement l’occasion d’en reparler ensemble ?!
EC : Avec grand plaisir ! On en reparle dimanche au Parc Palmer pour la première de Bordeaux Open Air 2017.
DJ : C’est noté. A dimanche !
Bordeaux Open Air #1
Dimanche 30 juillet de 16h à 22h
Parc Palmer, Cenon