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GROSSESSE : Pourquoi l’apport en graisses doit être limité

Publié le 25 juillet 2017 par Santelog @santelog
GROSSESSE : Pourquoi l’apport en graisses doit être limité

Aux États-Unis, 64% des femmes en âge de procréer sont en surpoids et la prévalence de l'obésité atteint 35%. Jusqu'ici les alertes concernaient les risques liés à un surpoids chez la mère dès la conception ou une prise de poids excessive durant la grossesse. Cette nouvelle étude montre qu'un régime riche en graisses pendant la grossesse peut lui-aussi entraîner des problèmes de santé mentale chez l'enfant à naître : Cette recherche sur les primates de l'Oregon Health & Science University, présentée dans la revue Frontiers in Endocrinology doit sensibiliser aux interventions de soutien nutritionnel et diététique des futures mères, en particulier au sein des familles de classes socioéconomiques défavorisées, afin de réduire ces risques de troubles de la santé mentale pour les futures générations.

C'est aussi toute l'importance d'un régime nutritionnel équilibré et diversifié durant cette fenêtre de vulnérabilité chez la mère et de développement pour l'enfant. Car un régime riche en matières grasses crée non seulement des problèmes de santé pour les femmes enceintes, mais cette recherche, chez l'animal suggère qu'un tel régime peut perturber in utero le développement du cerveau et du système endocrinien du bébé et avoir un impact à long terme sur son comportement.

Un lien entre régime malsain pendant la grossesse et troubles de santé mentale chez l'enfant : un lien qui suggère un risque accru d'anxiété et de dépression chez de nombreux enfants, compte-tenu des niveaux élevés de consommation de graisse alimentaire et d'obésité maternelle dans les pays développés. " Les implications sont donc considérables pour la santé mentale des générations futures ".

Un effet définitif : de précédentes études ont corrélé l'obésité maternelle avec toute une gamme de troubles de la santé mentale et du développement neurologique chez les enfants. La nouvelle recherche démontre pour la première fois qu'un régime riche en matières grasses induit les mêmes effets durables sur la progéniture de primates. Les chercheurs de la Division des neurosciences de l'Oregon National Primate Research Center ont en effet testé ce régime maternel riche en matières grasses chez 65 primates femmelles " non humaines ", - ce qui a permis de contrôler précisément le régime alimentaire, ce qui n'aurait pas été possible avec des humains-, et constatent des différences comportementales chez les 135 descendants. Précisément,

-les descendants mâles ou femelles de mères exposées à un régime riche en matières grasses pendant la gestation, présentent un risque bien plus élevé d'anxiété par rapport aux descendants du groupe témoin ; -l'exposition à un régime alimentaire trop riche durant la gestation entrave le développement des neurones contenant de la sérotonine, un neurotransmetteur essentiel au développement du cerveau. Ces troubles du comportement apparaissent ainsi associés au développement altéré du système central de la sérotonine dans le cerveau.

-Enfin, l'introduction d'une alimentation saine chez ces descendants, à un âge précoce, n'a pu inverser l'effet.

" Il s'agit d'éduquer les femmes enceintes sur les risques possibles d'un régime riche en matières grasses pendant la grossesse et de leur permettre de faire des choix sains. Nous devons donc développer des politiques publiques favorisant un mode de vie et un régime alimentaire sains chez les femmes de toutes classes sociodémographiques, en âge de procréer ", soulignent les chercheurs. " Ces nouvelles données suggèrent également que le régime alimentaire est au moins aussi important que la prédisposition génétique aux troubles du développement neurologique tels que l'anxiété ou la dépression ".


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