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Il y a un an, j’ai participé au festival Francophonies métisses au centre Wallonie-Bruxelles l’an dernier. Le pays à l’honneur était Madagascar. J’ai pu assister à une très belle rencontre avec Raharimanana, Michèle Rakotoson et Franco Clerc. C’est avec une bande-dessinée de ce dernier auteur que je suis reparti.
J’ai donc récemment lu cette BD sombre qui se déroule principalement à Tananarive. Une histoire d’enfant kidnappé, arraché à sa mère par un ponte des réseaux mafieux à Madagascar. Pour des raisons particulièrement occultes, la destinée de cette jeune fille consacrée est liée à celle de cet homme influent. Ainsi la jeune fille est confinée dans la demeure cossue du parrain. Elle a deux malabars collés aux basques. Les choses se corsent quand entrent en jeu d’autres intrigants qui entendent s’en prendre aux intérêts du maffieux. Ils ont conscience que la jeune fille volée est le maillon sensible du parrain...
La jeune fille volée devient l’enjeu d’une traque implacable qu’elle même ne comprend pas. Un jeune délinquant tombe sur elle. Et l’aventure prend une tournure intéressante, dynamique et un peu trop brève à mon goût. La bande dessinée a ceci de passionnant qu'elle met en scène de jeux de pouvoirs occultes dont certains acteurs non
Durant la rencontre au Centre Wallonie-Bruxelles, Franco Clerc expliquait les étranges pratiques occultes, magico-religieuses des hommes de pouvoir à Madagascar. L’intérêt de traiter toutes ces intrigues constitue un terreau extrêmement pour un auteur scénariste de polars. Cet aspect est au coeur du roman de Johary Ravaloson, Vol à vif où un enfant nouveau né est banni de sa société pour des raisons obscures.
Puisqu’il s’agit d’une bande dessinée, naturellement, le traitement mérite qu’on s’y attarde. J’ai personnellement eu le sentiment que le graphisme de Franco Clerc était un peu rapide.
Franco Clerc, La fille voléeEditions L'Harmattan BD