Les chercheurs de Stanford développent un tout nouveau type de robot à la fois " doux " ou " mou " et dont le déplacement se fait par déformation ou extension, un peu comme les hyphes fongiques qui s'allongent par leur apex ou encore nos neurones en développement... Bref, un tube de matière molle qui se développe dans une direction, présenté dans la revue , et qui promet de multiples applications, de la détection des signes de vie sur les sites de sinistres aux procédures médicales de diagnostic. Car, dans ce cas, au lieu d'être poussé à travers le corps avec des effets indésirables sur les tissus, ce micro-robot croît et se meut sans léser les structures délicates.
Ce dispositif s'est inspiré de certaines cellules et organismes qui naviguent dans leur environnement non pas par locomotion mais par croissance ou déformation. Son déplacement est en effet permis par une extension de la pointe soit un changement de longueur significatif (par pressurisation) combiné à un système de contrôle actif de la direction de cette croissance. Ces 2 fonctions lui confèrent une capacité à se déplacer dans des environnements étroits ou peu accessibles.
Un large potentiel d'applications : le Vinebot en taille plus importante pourra en effet aider les sauveteurs à fouiller les décombres et à repérer les traces de vie, ou en taille " micro " aller explorer organes et tissus mous avec un minimum de dégâts. Testé sur un parcours d'obstacles, fait de papier tue-mouche, de colle et autres pièges, le prototype a terminé l'épreuve avec succès ! Un autre prototype plus costaud est parvenu à soulever un poids de 100 kilogrammes, un autre est parvenu à se faufiler sous un espace de porte de 10% de son diamètre et est parvenu à envoyer un signal radio... Bref, Vinebot trouve toute sa valeur ajoutée dans les environnements difficiles, aux caractéristiques imprévisibles ...
Les chercheurs envisagent une mini-version fabriquée en série et adaptée à différentes procédures médicales.Équipe de rédaction Santélog