Part-Time Friends, l’émotion brute

Publié le 22 juillet 2017 par Efflorescenceculturelle

Derrière Part-Time Friends, Pauline et Florent, deux amis rencontrés en 2007 au lycée. Dix ans plus tard, ils participent au Chantier des Francos (une plateforme d'accompagnement pour les artistes en début de carrière), proposée par le festival des Francofolies depuis 1998.

On a remarqué que vous étiez émus à la fin de votre concert au Chantier des Francos. Pauline, on t'a même vue pleurer. Ça représente quoi pour vous, une telle aventure ?

Florent : Ah bon, t'as pleuré encore ?

Pauline : Oui, bon ça va, c'est chacun notre tour, la dernière fois c'était toi ! Non blague à part, c'est une vraie aventure humaine, une expérience incroyable : il y a très peu de mots pour décrire ce qu'on a vécu. Les Francos, c'est une vraie famille, hyper bienveillante. Tout le monde s'est plié en quatre pour nous amener vers le haut, surtout au niveau du live.

Florent : Oui, c'est exactement ça. C'est vraiment un truc positif. Surtout que nous le live, c'était pas un truc qu'on avait énormément bossé à la base. Et ça nous a fait un bien fou. Maintenant, on est beaucoup plus détente en concert, et quand il y a un truc qui va pas, on le gère sereinement, on improvise... C'est aussi pour ça qu'on était un peu émus : le Chantier, ça marque la fin de quelque chose. Les Francos 2017, ça a été vraiment magique pour nous !

Sur scène tout à l'heure, vous avez eu des petits problèmes techniques, notamment une corde de guitare qui a cassé en plein milieu du concert... Comment vous gérez ce genre de situation ?

Pauline : Justement, c'est grâce au Chantier qu'on a pu gérer ça. Grâce aux coachs, on a appris à faire avec. Notre force je pense, c'est que sur scène il peut tout nous arriver, parce qu'on a un vrai capital sympathie ! Du coup maintenant, on a plus peur de rien.

Florent : Ouais voilà, avant les Francos, on n'aurait pas su quoi faire. On se serait liquéfiés, voire même on serait sorti de scène... Mais là on a été honnête, on l'a confié au public, et ça s'est hyper bien passé, ça a un peu brisé la glace... donc c'était plutôt cool au final !

Vous vous êtes rencontrés au lycée, et ça fait maintenant dix ans que vous partagez la scène. Quand vous vous êtes rencontrés, faire de la musique ensemble c'était comme une évidence ?

Florent : Quand on a su qu'on allait pas coucher ensemble, on s'est dit que, du coup, on allait faire de la musique ! (rires) Plus sérieusement, à l'époque j'avais un groupe avec mon meilleur ami. Ça a été plus évident en trente secondes avec Pauline qu'en cinq ans avec lui. En plus, on a toujours été fasciné par les duos qui donnent l'impression de ne s'entendre sur rien d'autre que la musique. Entre nous, il y a directement eu un truc magique. Un peu comme un coup de foudre.

Pourquoi avoir choisi d'appeler votre premier album Finger Crossed ?

Pauline : En fait " Finger Crossed " c'est un peu le mojo du groupe, ça veut dire " croise les doigts et on verra bien ". Tout au long de la conception de l'album, on a dû se dire ça 237 millions de fois, je crois. Puis quand un album sort, tu ne peux plus rien contrôler... Alors il te reste juste à croiser les doigts, et espérer que tout se passe bien.

D'ailleurs, la pochette de votre album nous a rappelé le film Into The Wild ou les photos de Théo Gosselin...

Pauline : Ah ! On est content que vous ayez remarqué la similitude ! Vous avez tout à fait raison, c'est Théo Gosselin qui a fait la pochette. Il est venu en Corse avec nous, et il a fait la photo là-bas. Elle a ensuite été retravaillée par Murielle Andres, qui a fait notre clip de Here We Are.

En parlant d'Here We Are, c'est le morceau qui a été utilisé pour une publicité de voiture. Expliquez-nous tout !

Florent : C'est une histoire un peu folle : Citroën a une agence média qui s'appelle Havas, et qui travaille en collaboration avec l'agence de création sonore Start-Rec. Lors de la réunion de lancement de la nouvelle C3, les deux agences ont proposé notre nom sans se concerter ! Donc on ne peut que les remercier, parce qu'ils ont changé l'histoire, tout simplement.

Part-Time Friends (qu'on pourrait traduire par " amis à mi-temps "), c'est un peu une représentation de votre relation ?

Florent : Amis à temps partiel, pour moi ça veut dire qu'on est amis la moitié du temps, et l'autre moitié on l'est encore plus, parce qu'on partage énormément de choses.

Pauline : J'ai même vu ton cul cette nuit ! On dort dans la même chambre, et le mec a dormi cul nu quoi... C'est pour vous dire à quel point on partage ! On a des hauts et des bas, et c'est ça qui nous a permis de faire de belles chansons.

Du coup maintenant après un premier album, une réédition, une chanson qui devient un tube et qui passe partout à la télé et à la radio... c'est quoi la suite ?

Florent : Un deuxième album ! Il est déjà écrit, plus qu'à enregistrer maintenant ! On a déjà un single de prêt. Il va sortir en septembre, et le clip aussi. On l'a tourné à Tokyo ! Là encore, on prolonge encore un peu le rêve, parce que pour nous ç'en est un.

Propos recueillis par :
Chloé Lorant
et Camille Gicquel