J'ai toujours rêvé d'être un pilote de chasse
Il est clair que cela n’irait pas à tout le monde : La combinaison d’aviateur enfilé par le Président au cours de sa visite sur la base aérienne d’Istres. On a cru un instant qu’il allait sauter dans un Rafale, s’installer aux commandes et décoller et l’on aurait découvert qu’entre ses cours de théâtre et ses cours à l’ENA, Emmanuel Macron avait aussi appris à piloter un avion. Mais non, c’était seulement pour l’image, pour la preuve par l’image, pour montrer que - limogeage du Chef d’Etat Major ou pas - le Président était certes le chef des armées, mais proche de ses troupes, et surtout proche de la base, de ceux qui font la guerre, sur et au-dessus le terrain. Ce sont des images auxquelles nous n’étions plus habitués depuis la nuit des temps de la Vème République, depuis le général De Gaulle. Mais lui c’était différent puisque l’uniforme qu’il revêtait était le sien. C’était surtout inattendu de la part d’un Président qui est le premier à appartenir aux générations post-suppression du service militaire, celles qui ont développé la frustration de ne pas avoir connu des moments aussi formateurs pour la virilité que la corvée de patates ou le crapahutage de nuit, en hiver, dans la neige, avec paquetage de combat dans les forêts autour de Baden-Baden ou Sarrebrück. Pour l’opération « reconquête du coeur des soldats », où la cellule communication de l’Elysée est-elle donc aller chercher son inspiration ? Pas en France. Mais, regardez bien les photos du Président en tenue d’aviateur et ... Bon Dieu, mais c’est bien sûr ! Ou plutôt F.... ! comme on dit dans les films américains. C’est Bush en Irak, c’est Obama auprès des boys: C’est Tom Cruise dans Top Gun. Après une campagne électorale 2.0 à la Obama, voici venu le temps de la communication « films de guerre américains ». Mais plus « Etoffe des héros » que «Full Metal Jacket » ou « Dunkerque » . Et apparemment ça marche: Oublié le général de Villiers, tous les medias adorent le Président Macron en Tom Cruise.