Hoenheim a, en effet, vu son parc immobilier évoluer mais aussi l’emprise du béton sur le foncier. Dans divers quartiers, la surface de captation des eaux de pluies s’est ainsi réduite considérablement. Quant aux buses des égouts, elles ont, du coup, alors à faire face à des débits imprévus et dépassant leur capacité d’absorption.
Point n’est besoin d’être ingénieur pour comprendre que l’eau ne pouvant circuler de façon fluide infiltrera alors certains sous-sols, à défaut de pouvoir aller plus profondément.
Si les inondations sont donc clairement et logiquement dues à de fortes pluies, leurs effets néfastes découlent d’une urbanisation croissante (qui augmente le nombre de m2 étanches) et du remplacement du couvert végétal naturel par certaines cultures intensives.
Une réflexion d’ensemble mériterait d’être menée à Hoenheim et sur l’ensemble de la Communauté Urbaine de Strasbourg pour prendre en considération les considérations environnementales permettant d’éviter la multiplication d’effets indésirables.
En fait et en conclusion, on ne saurait aujourd’hui concevoir un aménagement du territoire sans un retour au bon sens qui intègre le respect d’évidences et de réalités naturelles. S’il faut aujourd’hui trouver des solutions en aval avec les quartiers touchés, cette réflexion doit aussi se faire en amont, ce alors que l’on bétonne de plus en plus les communes urbaines et peri-urbaines. Voilà pourquoi il convient de préconiser un véritable travail sur le sujet.
Stéphane Bourhis
Ancien Conseiller Municipal (NI)