Pour la 4ème année consécutive, Duff & Phelps, l'un des leaders mondiaux indépendants spécialisés en évaluation et corporate finance, dévoile les résultats de son étude sur les dépréciations d'écarts d'acquisition (goodwill) enregistrées par les groupes du CAC 40. Préparée en parallèle de son étude menée à l'échelle européenne, publiée au second semestre de chaque année depuis 2013, cette analyse est consacrée aux grandes sociétés françaises cotées.
Seules 18 des 40 sociétés analysées ont enregistré des dépréciations de goodwillAu cours de l'exercice 2016, les sociétés du CAC 40 examinées dans le cadre de cette étude ont enregistré un total de 5,4 milliards d'euros de dépréciations de goodwill, en baisse de 13,4 % par rapport à 2015 - à périmètre comparable. Et ce tandis que leur montant de goodwill net comptabilisé a augmenté de 5,1 % sur la même période. Pour Carine Tourneur, Managing Director au sein du bureau parisien de Duff & Phelps et spécialiste en évaluation financière : " Cette diminution des dépréciations doit être mise en regard avec une amélioration globale des perspectives économiques et financières à moyen terme. Alors que l'augmentation du montant de goodwill net reflète que les sociétés du CAC sont redevenues offensives sur le plan des fusions & acquisitions. Elle illustre, en effet, la conduite de stratégies de développement axées sur la croissance externe, favorisées par un coût de financement toujours faible, et qui sont privilégiées en réponse à des anticipations de croissance organique qui reste modérée sur les marchés matures. ".
L'an dernier, seules 18 des 40 sociétés analysées ont enregistré des dépréciations de goodwill (soit 45 % de l'échantillon, comme en 2015). En outre, ces dépréciations ont été particulièrement concentrées dans un petit nombre de secteurs et de groupes. " Le secteur Télécommunication / Médias, dont les montants des dépréciations de goodwill s'étaient limités à quelques centaines de millions d'euros au cours des millésimes précédents, devient celui qui en a concentré le plus, avec plus de 2 milliards d'euros ", détaille Carine Tourneur. Un montant qui le place devant les secteurs Energie / Electricité (1,8 milliard) et Banque / Assurance (0,7 milliard).
Forte concentration sectorielle des dépréciations de goodwill
Ces trois secteurs d'activité totalisent 84 % des dépréciations d'écarts d'acquisition enregistrés en 2016 par les sociétés du CAC 40. En y ajoutant les secteurs Chimie / Santé / Cosmétiques et Luxe, cette proportion grimpe à 98 %. " Les dépréciations observées s'expliquent principalement par des risques spécifiques à l'activité associée au goodwill testé, en particulier en Télécommunication / Médias, mais aussi par une anticipation de la persistance de la baisse des prix des produits énergétiques et des matières premières,analyse Carine Tourneur. Sans oublier l'environnement de taux d'intérêt bas, qui continue à affecter le secteur bancaire. "
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