Pour autant, on ne verse pas dans la comédie grasse. Garbarski sait parfaitement que la gaudriole a ses limites, et recadre parfaitement son sujet lorsqu'il le faut. Devenue une star dans sa spécialité, Maggie (pseudo Irina Palm) se retrouve obligée de slalomer entre les conventions, les conflits d'intérêts et l'objectif qu'elle s'est fixée. Sachant rebondir pour éviter la redite, le scénario trouve un second souffle étonnant au moment même où s'attendait à se qu'il décline. Et l'on finit, ému et hilare, séduit par cette dame d'âge mûre au talent singulier, peut-être pas la mamie qu'on rêverait d'avoir, mais en tout cas une femme formidable à laquelle le film rend parfaitement hommage. La mise en scène souffre parfois de devoir se contorsionner pour éviter de montrer ce qui n'est pas tout public, mais, globalement sage et appliquée, elle pèse de tout son poids pour faire la réussite de cet attachant portrait de femme.
7/10