The Circle // De James Ponsoldt. Avec Emma Watson, Tom Hanks et John Boyega.
Quand on veut parler des dérives des grands groupes américains comme Google ou Facebook, ce n’est pas toujours facile de trouver le ton juste. C’est ce que tente de faire James Ponsoldt (The Spectacular Now, The End of the Tour) avec The Circle, nous parler des dérives vers lesquelles nous pouvons nous diriger si jamais nous ne réagissons pas. Après tout, toutes les idées saugrenues que The Circle a sont probablement des idées que les dirigeants de Google ou le créateur de Facebook ont déjà eu. The Circle se base sur un roman de Dave Eggers adapté par lui-même et le réalisateur. The Circle ressemble alors à une sorte de parodie du monde des réseaux sociaux et de l’hyper-connexion, ce que nous vivons déjà en grande partie. Ce que je regrette c’est qu’il fasse délivrer tous les poncifs de toutes les peurs face aux médias sociaux pour tenter de nous alerter. The Circle n’est donc pas vraiment ce que l’on pourrait appeler un film subtile. Bien au contraire… Le film vient vers nous avec les gros sabots, notamment avec cette histoire de « SoulSearch » qui va aller jusqu’à la mort d’un personnage ou encore « SeeChange » et les dérives que le fait d’être constamment filmé peut avoir sur la vie de chacun de nous.
Les Etats-Unis, dans un futur proche. Mae est engagée chez The Circle, le groupe de nouvelles technologies et de médias sociaux le plus puissant au monde. Pour elle, c'est une opportunité en or ! Tandis qu'elle prend de plus en plus de responsabilités, le fondateur de l'entreprise, Eamon Bailey, l'encourage à participer à une expérience révolutionnaire qui bouscule les limites de la vie privée, de l'éthique et des libertés individuelles. Désormais, les choix que fait Mae dans le cadre de cette expérience impactent l'avenir de ses amis, de ses proches et de l'humanité tout entière…
On peut alors se reposer sur Emma Watson (Harry Potter) qui se trouve une vraie place dans ce film. Si sa prestation n’a rien d’exceptionnel, elle s’en sort suffisamment bien pour nous donner envie de rester jusqu’au bout. The Circle cherche avant tout à montrer comment les réseaux sociaux peuvent tuer quelqu’un ou en tout cas, transformer sa vie (et là, pour se forger un avis, le film nous laisse le libre arbitre). Mae arrive à The Circle avec des doutes sur l’intérêt de ce que The Circle propose, puis va finir par plonger la tête la première dans ce monde là. Si l’on ne comprend jamais vraiment quel est son travail au départ, on s’en fout (et si The Circle était un film brillant, on aurait tout compris du premier coup). Finalement, The Circle est une sorte de pamphlet sur les dérives des médias sociaux et des grands groupes sur Internet. Avec le big data et le fait que nous sommes constamment connectés, certaines hypothèses de The Circle ne sont pas si étonnantes que ça même si je trouve que cela va un peu trop loin rapidement et que l’on n’a même pas le temps de proposer de quelque chose qu’une nouvelle idée encore plus saugrenue vient de voir le jour. Et tout cela en très peu de temps… The Circle pose alors la question de la transparence. Doit-on tout montrer de notre vie car ne pas le faire ce serait priver les autres de beaux moments ?
Note : 6/10. En bref, une réflexion qui n’est pas nécessairement poussée ou poussive mais qui fonctionne correctement.