Walker Evans est l’un des plus grands photographes américains du XXe siècle. Au début de l’exposition, on apprend qu’il est passé à la Sorbonne, où il a suivi des cours de civilisation française, et au Collège de France. Il a traduit Gide, Cendras, Baudelaire. En plus d’être photographe, il est un amoureux de la littérature française. Dans cette rétrospective, au-delà du célèbre autoportrait (ci-dessus), on découvre ses différentes séries, qui toutes appartiennent au mouvement de la photographie « documentaire » ou « humaniste » : la série des travailleurs (dockers), la série sur la famille Burroughs, la série des anonymes dans le métro ou dans la rue. Il a aussi photographié les vitrines américaines, les affiches de cinéma dans la rue. Il se cachait pour photographier, un peu comme Vivian Maier. Il cachait son appareil dans son manteau. Le commissaire d’exposition écrit d’ailleurs à propos de Walker Evans et de sa série dans le métro :
Evans ne choisit pas ses sujets en fonction d’une particularité, ce sont les passagers eux-mêmes qui viennent « inconsciemment s’asseoir devant une machine fixe et impersonnelle. »
Chaque détail des photos n’est pas nécessairement calculé par Walker Evans et c’est ce qui fait le charme de son travail : l’inattendu, le hasard. Le travail dans la rue a toujours cette particularité de l’instant. Une seconde avant, c’est trop tôt. Une seconde après, c’est trop tard. Il faut avoir l’œil, avoir constamment son appareil avec soi et prendre. L’oeil se forme au fur et à mesure. Pour tous les amoureux de la photographie qui n’ont pas encore eu l’occasion de se rendre au Centre Pompidou, il vous reste jusqu’au 14 août pour la visiter ! Une vraie belle exposition à ne pas rater !
Eugène Atget, Marchand d’abat jour
Mur des publicités
Walker Evans, Série des anonymes dans la rue
Walker Evans, Série des anonymes dans le métro
Site du Centre Pompidou