Il est un moment de l'histoire de l'Egypte plus haut que tous les autres : celui de ce pharaon du XIVe siècle avant Jésus-Christ, dévoré par la fièvre de Dieu : Akhénaton. Il construisit des sanctuaires sans idoles, où le pluriel du mot « dieu » fut partout effacé. Il refusa les conquêtes. Il choisit de transformer les hommes. Il a dit sa foi en un Hymne au Soleil, invoquant en lui le dieu unique donnant la vie à toutes les créatures de l'Univers. Les arts ont alors vécu dans leur grâce, sous le regard de son épouse Néfertiti, dont le nom d'étrangère signifie : « La belle est venue ». Lorsque Akhénaton disparut, à l'âge de trente ans, le crépuscule est descendu sur le Nil: il y eut encore des conquérants stériles. Il n'y eut plus de fécondation de l'histoire digne de l'immortalité.
Roger Garaudy
Comment l’homme devint humain, pages 40 à 48 (les illustrations ne sont pas reproduites sauf un extrait de bas-reliefs funéraires où Ramsès est représenté dans l’exercice du massacre)
Ed. J.A., 1979