Even Lovers Get the Blues - OFFICIAL TRAILER from Stenola on Vimeo.
Ma relation avec ce film date exactement du 20 avril 2014. A l'époque, je vous parlais sur ce site d'un début de tournage prévu en juin : En juin 2014 commencera le tournage du film Even Lovers Get the Blues de Laurent Micheli, un premier film qui fait écho à le recherche d'une liberté, tant sexuelle qu'amoureuse.
J'avais été voir les premiers essais et ce fut une véritable claque que je m'étais pris dans la figure tant le travail de Laurent Micheli et de ses acteurs était exemplaire. Un premier film avec une troupe de jeunes acteurs belges encore inconnus du grand public qui promettait une belle réalisation et un film poignant.
Laurent Micheli, diplômé de l'INSAS en 2007, travaille en tant qu'acteur, metteur en scène et cinéaste. On a pu le retrouvé, en Belgique, pour ses rôles dans Les enfants Poussé Tordu et dans Contrefaçons de Sarah Brahy entre autre, ainsi que dans le film Capote Percée de Adriana da Fonseca et dans La Chambre de Sophie Maillard.
C'est en 2013 que Laurent Micheli commence son travail sur son premier long métrage. Camille Meynard ( Tokyo Anyway) est chargé de la production pour Grenade, et Anton Iffland Stettner de Stenola entre en co-production en 2014. Le réalisateur avait promis de filmer en juin de la même année et il n'avait pas menti. Le 19 juin 2014 fut le premier jour. Quelques mois plus tard, le 6 mars 2015 exactement, le clap avait signé la fin de l'aventure. La post-production pouvait démarrer. Cette aventure, toute l'équipe l'a vécue grâce à un projet de crowdfunding. 8000 euros à trouver. Près de 10 000 récoltés en 70 jours grâce à 100 contributeurs. Le film fut, en partie, co-écrit avec ses acteurs : des jours d'improvisations pour donner une base à l'auteur afin que ce dernier peaufine l'écriture et affine son scénario.
Le film raconte l'histoire d'Ana qui couche avec Hugo, Dalhia avec Graciano, Léo avec Louis, et Arthur avec tout le monde. Ils sont amoureux, amis, et partagent leur quotidien de jeunes trentenaires bruxellois. Jusqu'à ce qu'Hugo meurt subitement. Pour le groupe, tout est chamboulé. Entre fêtes, travail, galères et amours surgissent les remises en question, les désirs profonds et l'urgence de vivre à fond, à tout prix.
Comme si tout se jouait dans le lit. Comme si la sexualité était le nerf de la guerre, le révélateur, l'ultime terminaison nerveuse de la personne.
Le 5 octobre 2016, Even Lovers Get the Blues fut présenté au FIFF à Namur, un moment que toute l'équipe attendait avec impatience mais l'équipe attendait, peut-être, encore plus la sortie cinéma et là, les distributeurs ne semblent pas s'être bousculés au portillon. Malheureusement ! Le film vaut la peine d'être vu et d'être vécu. C'est un très beau film belge rempli de sensibilité. Laurent Micheli réalise une œuvre humaine dans laquelle il vous confronte aux doutes (sexuels) de trois couples. Le réalisateur évite le voyeurisme pour vous emporter dans l'intimité de ses héros avec bienveillance, avec profondeur, avec douceur mais également, dans une réalisation rythmée de musiques, de déviances, de libertés. Le film est un portrait de notre société occidentale.
Depuis sa présentation au FIFF où le film reçu Prix de la Critique (Compétition Première Œuvre), il a reçu également le Most Challenging Film Award à l'Indie-Lincs International Film Festival (UK) et le Prix du Meilleur Réalisateur au Jim Thorpe Independent Film Festival (USA).
Sortie cinéma : 30 août 2017 (Belgique)
avec Gabriel Da Costa, Adriana da Fonseca, Marie Denys, Séverine Porzio, Arnaud Bronsart, Tristan Schotte.