La dernière représentation de Gaston et Lucie allait commencer avec un certain retard. Pour être venue plusieurs fois ici les horaires sont toujours un peu approximatifs mais on aime la programmation, éclectique et de qualité, dans une salle idéalement située près de la Bastille et de taille moyenne.
Les lecteurs qui me connaissent savent que je m'investis assez largement. J'avais rencontré Nicolas, alias Monsieur Lune, pour la sortie de son dernier album et apprenant qu'il avait aussi imaginé une comédie musicale pour enfants je voulais en avoir le cœur net.
À Boville, tout le monde se trouve beau. Par contre, tout le monde trouve Gaston très moche. C’est en quelque sorte l’exception qui confirme la règle. Un matin, le Soleil refuse de se lever et laisse ainsi les Bovillains dans le noir. Incapables de réagir ni de se coiffer, ils permettent à Gaston de quitter la cage du cirque où il travaille, pour partir vers l’antre du Soleil tirer cette histoire au clair…
Le pitch me semblait un peu simpliste. Le fil conducteur est très classiquement inspiré des contes de littérature jeunesse.
Le public est venu en connaissance de cause : beaucoup ont déjà vu le spectacle. Les applaudissements sont nourris alors que les musiciens entrent en scène et que la salle s'assombrit sous le chant ... des cigales pour le moment.
Le début est plutôt original. Monsieur Lune, malgré son nom, chante un hymne au soleil. Et pour que le public suive l'histoire sans mal, des panneaux lumineux s'allument pour donner le nom des personnages. Parfois je rêve d'amour nous confie le soleil. Deuxième chanson en l'honneur des habitants de Boville qui sont des bovillains dans une ambiance quasi rock. La suivante dédiée à Gaston est tout autant rythmée mais pourtant empreinte de tendresse et d'une poésie certaine.