LE FILM
Synopsis:
Les années 70. Un groupe de scientifiques se rend dans une île inhabitée du Pacifique, bien déterminé à y faire de grandes découvertes. Il s’avère vite qu’ils ne sont pas seuls sur l’île. Ils se trouvent en effet sur le domaine du puissant et mythique Kong, qui n’apprécie que moyennement que l’on vienne troubler sa quiétude…
Casting:
Réalisateur – Jordan Vogt-Roberts.
Acteurs & Actrices – Tom Hiddleston, Brie Larson, Samuel L. Jackson, John C. Reilly, John Goodman, John Ortiz, Jing Tian…
Bande annonce:
Critique: ★★☆☆☆
Extrait de ma critique du 10/03/2017.
Un peu plus de 12 ans après l’excellent film de Peter Jackson, King Kong revient cette année sur le devant de la scène dans un long-métrage prenant place aux tournants des années 70 (post-Vietnam). Malheureusement, si la dimension technique est plutôt soignée, le scénario s’avère quant à lui particulièrement décevant, voire même carrément affligeant.
Il faut dire que si le contexte social et économique, ainsi que la présence même du singe géant, sont plutôt porteurs d’une belle réflexion sur le militarisme, la guerre, la violence ou encore l’impérialisme américain (et même, plus généralement, humain), le récit ne s’y attarde jamais, préférant se concentrer exclusivement sur l’aspect divertissant et bourrin qu’offre la rencontre avec Kong. En outre, l’écriture des personnages est absolument désastreuse, ne conférant aux protagonistes qu’un rôle fonctionnel dans l’histoire. Totalement dépourvu d’épaisseur dramatique, ils ne suscitent pas la moindre empathie, ne parvenant à marquer (tristement) les esprits que par la stupidité de leurs décisions ou de leurs interventions. A côté des dialogues, tous plus insipides et idiots les uns que les autres, le reste du script semble effectivement convaincant. C’est dire si les échanges verbaux ne brillent pas par leur intelligence. Finalement, la seule bonne idée du scénario réside dans le personnage interprété par John C. Reilly, qui propose quelques perspectives narratives intéressantes.
Pas loin du naufrage, Kong – Skull Island évite toutefois de sombrer complètement grâce à une dimension formelle franchement réjouissante. De la photographie à la mise en scène, en passant par les monstres et les effets spéciaux, le film délivre en effet des images soignées, à la base de plans tout bonnement impressionnants. Jouant avec brio sur l’échelle, le réalisateur nous gratifie, notamment, de magnifiques plans larges illustrant parfaitement la démesure de Kong. A ce titre, la bataille finale est un véritable modèle du genre. Dommage cependant que la plupart des scènes d’action soient amenées si artificiellement car, malgré un côté bourrin plutôt assumé et jouissif, leur intérêt en pâtit sérieusement. On regrettera aussi l’humour inégal, caractérisé par des séquences souvent drôles involontairement, et un rythme bancal, plombé par des scènes d’exposition inintéressantes. Enfin, pas aidés par des personnages globalement insignifiants, les acteurs peinent vraiment à se montrer convaincants. Peu crédibles, ils ne semblent exister que dans la caricature.
LE BLU-RAY
Caractéristiques:
Audio – Dolby Atmos : Anglais, Français / Dolby Digital TrueHD 7.1 : Anglais, Français.
Image – 2160p UHD / 16×9 / 2.40:1.
Sous-titres – Français, Néerlandais.
Durée – 95 minutes.
Bonus
- Creating a King : Realizing an Icon.
- Creating a King : Summoning a God.
- On Location : Vietnam.
- Tom Hiddleston : The Intrepid Traveler.
- Through the Lens : Brie Larson’s Photography.
- Monarch Files 2.0 (Companion Archive).
- Director Commentary with Jordan Vogt-Roberts.
- Deleted Scenes.
Éditeur – Warner Home Video.
Contenu:
Disque 1 – Blu-ray 4K.
Disque 2 – Blu-ray + Bonus.
Avis:
Si le film ne m’a pas particulièrement convaincu, je m’incline en revanche devant les qualités techniques du Blu-ray édité par Warner. Forte d’une définition exemplaire, de contrastes éclatants et d’une colorimétrie à toute épreuve, l’image nous éclabousse littéralement par sa précision et sa profondeur. Le niveau de détail hallucinant offert par la résolution 4K permet également de retranscrire à la perfection toute la richesse des environnements. Côté audio, le résultat est lui aussi irréprochable puisque VO et VF bénéficient toutes deux d’une piste HD claire et immersive. A noter d’ailleurs que, comme d’habitude, faute d’équipement nécessaire, c’est la piste Dolby Digital TrueHD 7.1 qui a été testée plutôt que la Dolby Atmos. Et force est de constater que celle-ci offre une belle finesse sonore, que ce soit dans les dialogues ou dans les sons ambiants. Sans parler de la musique qui accompagne magnifiquement les séquences. Enfin, en ce qui concerne les suppléments, le Blu-ray est aussi extrêmement généreux étant donné qu’il propose près de 3 heures de bonus, répartis en différents modules traitant des grands aspects du long-métrage. De quoi donc prolonger significativement l’expérience de visionnage.
Disponible à partir du 12 juillet 2017 en DVD, Blu-ray, Blu-ray 3D et Blu-ray 4K (Belgique).