«L’épidémie fait environ 7000 nouveaux cas chaque jour» – Robert Mardini, directeur régional du CICR pour le Proche et Moyen-Orient.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes et ils sont terribles : au 12 juillet, plus de 313 000 personnes sont suspectées d’avoir contracté le choléra et plus de 1700 en sont mortes. Depuis le début mai, l’épidémie flambe et rien ne semble pour l’arrêter.
Elle vient s’ajouter à plus de deux ans d’un féroce conflit. Conséquence directe de la violence qui a conduit à l’effondrement des infrastructures médicales et sanitaires, à l’épuisement des populations, et à la concentration de personnes déplacées, le choléra tue tous les jours au Yémen.
Aujourd’hui, à peine 45% des hôpitaux du pays sont opérationnels. Combien de temps encore alors que pointent des pénuries de matériel médical et de médicaments.
Le CICR travaille sans relâche dans les zones les plus touchées à alimenter différents centres de soins en solutions intraveineuses, sels de réhydratation orale, antibiotiques et comprimés de chlore. Il s’emploie également à améliorer les conditions d’hygiène et d’assainissement dans 11 lieux de détention à travers le pays.