“Les actions européennes sont plus intéressantes que les américaines”
Les grandes vacances étant à présent bien entamées, le moment nous semble idéal pour jeter rapidement un œil dans le rétroviseur et revenir sur le trimestre écoulé. Comment s’est comportée l’économie en Europe et aux États-Unis ?
Evert Van Meeuwen, Senior Investment Officer chez Delta Lloyd Life, décèle une différence fondamentale entre l’Europe d’une part et les États-Unis de l’autre.
Europe
“L’inquiétude qui existait dans la zone euro par rapport aux possibles succès électoraux de l’extrême droite aux Pays-Bas et en France est passée au second plan. La victoire de Macron a rassuré par rapport à la crainte d’une victoire de Le Pen qui aurait pu adopter des positions clairement anti-européennes. Les données économiques en Europe sont du reste bonnes : la croissance est intéressante et les prévisions sont également positives.”
États-Unis
La situation aux États-Unis est, selon Evert Van Meeuwen, pratiquement l’inverse de celle que l’on observe dans la zone euro. “À l’investiture de Trump, l’optimisme régnait en maître sur le plan économique avec l’espoir de grands travaux d’infrastructures, d’une diminution de la bureaucratie et de l’administration, d’une augmentation des investissements et donc de la croissance, … Mais depuis, il est apparu qu’il ne serait pas non plus évident pour Trump de réaliser les projets annoncés. Le style du président américain est du reste extrêmement controversé. Les données économiques ne sont pas exceptionnelles, mais les prévisions restent bonnes et les marchés financiers américains continuent provisoirement à surfer sur ces anticipations positives. Je ne partage toutefois pas ces grandes attentes pour les États-Unis et beaucoup d’actions américaines me semblent dès lors aujourd’hui relativement chères. Les actions européennes peuvent dans ce cadre représenter une alternative plus intéressante.”
Evert Van Meeuwen est Senior Investment Officer, responsable de l’Asset Management au sein de Delta Lloyd Life. Il travaille depuis 2006 comme analyste en investissement et financier, notamment dans l’Investment Banking chez BNP Paribas, en M&A auprès de la Commission européenne, et comme gestionnaire de portefeuille obligataire en assurances.
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