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Un retournement devrait s’effectuer en 2030, où 58% de la croissance du PIB mondial attribuée à l’IA devraient alors provenir de la demande. L’amélioration des produits, l’évolution de la demande et des comportements des consommateurs pourraient ainsi ramener près de 9 000 milliards de dollars supplémentaires dans l’économie mondiale. L’augmentation de la consommation induite par l’IA devrait alors dépasser les gains de productivité. C'est en Chine et en Amérique du Nord que l'IA devrait générer les bénéfices économiques les plus importants, avec un gain de PIB de respectivement 26% et 14,5% à l'horizon 2030, soit 10 700 milliards de dollars au total et 70% des retombées économiques à l'échelle de la planète. Dans un premier temps, les gains de productivité devraient être plus rapides en Amérique du Nord, du fait d’une plus grande maturité de la région vis-à-vis des technologies d’IA comme le machine learning, les assistants digitaux ou les robots conversationnels (‘chatbots’), et des nombreux emplois susceptibles d'être remplacés par des technologies plus productives. La Chine pourrait, en revanche, commencer à creuser l'écart avec les États-Unis dans une dizaine d'années, dès lors que le pays aura rattrapé son retard en termes de déploiement technologique et d'expertise.
En Europe et dans les pays développés d'Asie, les bénéfices économiques liés à l'IA devraient être également significatifs même s’ils n’égaleront jamais ceux des Etats-Unis et de la Chine : 9,9% du PIB de l’Europe du Nord, 11,5% pour celui de l’Europe du Sud et 10,4% du PIB de l’Asie développée en 2030. Dans les pays en développement (en Amérique latine et en Afrique entre autres), l'impact sera plus limité (moins de 6% de PIB) car les taux d’adoption des technologies d’IA devraient être beaucoup plus faibles.