Magazine Culture

La critique de Love Hunters, vu en avant première

Publié le 11 juillet 2017 par Framboise32

La critique de Love Hunters, vu en avant première

Love Hunters, en VO Hounds of Love, est un drame australien écrit et réalisé par Ben Young Avec Ashleigh Cummings, Emma Booth, Stephen Curry, Susie Porter, Damian de Montemas, Harrison Gilbertson, Fletcher Humphrys, Steve Turner, Holly Jones, Liam Graham, Kingsley Judd, Michael Muntz

Synopsis : Australie, été 1987. Un soir, alors que la jeune Vicki Maloney se rend à une soirée, elle est abordée dans la rue par Evelyn et John White, deux trentenaires qui l’invitent chez eux. Sur place, elle comprend qu’elle est tombée dans un piège. Séquestrée, sa seule chance de survie sera d’exploiter les failles du couple…

Love Hunters est le premier film de Ben Young . A l’origine, Ben Young voulait qu’Evelyn White soit au centre du film dès le départ, mais les premières ébauches du scénario mettaient mal à l’aise les gens les ayant lues parce qu »ils n’arrivaient pas à sympathiser avec ce personnage. Le cinéaste a alors décidé de faire en sorte que la première partie du film se focalise sur Vicki et bascule ensuite sur Evelyn. Avec Love Hunters, Ben Young n’a pas voulu faire un film d’horreur mais un thriller psychologique.

Ben Young a voulu dès le départ qu’Evelyn soit jouée par Emma Booth, top modèle très connu en Australie. Le cinéaste adorait l’idée que des spectateurs voient le film avec cette image en tête et se retrouvent face à un personnage aussi dérangé « à l’intérieur ». Quant à  Stephen Curry dans le rôle de John, c’est une vedette très populaire en Australie pour ses rôles dans des comédies à la télévision.

A la Mostra de Venise en 2016, pour ce film, L’actrice Ashleigh Cummings a reçu le prix Fedeora Award de la Meilleure Actrice pour un Premier Film.

Love Hunters  sort le 12 juillet 2017. Il est distribué par UFO Distribution

La critique

Love Hunters  se déroule dans une banlieue tranquille en Australie. Le contraste entre la quiétude et la belle lumière de la ville et ce qu’il se passe dans une de ces maisons est saisissant.

Le film débute sur l’enlèvement d’une jeune fille, Vicky, par un couple de psychopathes (sexuels) Evelyn et John White. Le réalisateur suggère les scènes mais ne montre pas grand chose.  Il filme ces scènes d’horreur hors champs. On ne voit rien des tortures, on a des plans sur les objets sanglants. Les portes se ferment, on entend les cris. Cela donne plus de force et d’intensité au long métrage.

Ben Young s’interesse surtout à la psychologie des personnages, en particulier au couple Evelyn et à John. Il ne nous explique pas d’ou vient le mal. On sait juste que le couple enlève des jeunes filles pour satisfaire les besoins sexuels de l’homme.  John est un pervers narcissique. Il domine sa femme, Evelyn. Il la manipule en la culpabilisant pour obtenir d’elle  ce qu’il veut.

Le personnage d’Evelyn, le plus travaillé et le plus intéressant, est toujours en contradiction. Elle est très amoureuse de son mari, fait pour lui des choses abominables. C’est elle qui joue les rabatteuses pour mettre en confiance les jeunes filles. Mais on sent une fragilité. La facon dont elle s’occupe de Vicky lorsqu’elle est seule avec elle, est parlante. Son instinct maternelle reprend le dessus. On apprend qu’elle n’a pas la garde de ses enfants et parfois on la sent malheureuse. Elle semble considérer sa victime comme une enfant en prenant soin d’elle. C’est la dessus que le personnage de Vicky va jouer. Même si on voit la victime c’est quand meme sur les ravisseurs que le réalisateur s’attarde.  La fin est prenante

Le casting est parfait. Emma Booth en tête. Malgré tout ce qu’elle fait, on ressent parfois de la sympathie pour elle. Le personnage d’Evelyn est fragile. Elle le joue très bien,  tout en nuances.  Ashleigh Cummings joue Vicky.  Stephen Curry est John, il est flippant, toujours bordeline.

Love Hunters est un premier film réussi. Love Hunters nous saisit par sa noiceur. L’atmosphère est pesante. Pas facile de s’en débarrasser


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Framboise32 28519 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine