Je suis venu faire ici mon immense mea culpa et présenter toutes mes excuses. Car, c'est un fait, j'avais tort. Sur toute la ligne. Depuis mon bannissement de la Wikipédia francophone - que je respecte comme de bien entendu, encore plus depuis que je me suis rendu compte que j'avais tort sur tous les plans -, les faits ont démontré que, à l'évidence, j'étais, par mon attitude inqualifiable, responsable de tous les maux de Wikipédia. Comme je m'en veux ! Je ne saurais comment me faire pardonner. Je sais qu'ils refuseront avec mépris - et ils auront bien raison et je pense que je mériterais aussi qu'ils viennent m'enterrer vivant et pisser par-dessus (je l'aurai bien mérité) - mais j'aimerais tout de même présenter des excuses à quelques personnes (physiques ou morales) précises que j'ai particulièrement offensées en ayant toujours tort et en étant le pire des connards que Wikipédia ait connu.
Je présente donc mes excuses, tout d'abord, à Popo Le Chien. J'avais, à l'évidence, tort de l'avoir accusé, dans un de mes moments de pire saloperie, d'être à la tête d'un gang qui a des pratiques mafieuses. Depuis mon légitime et nécessaire bannissement, Popo le Chien a, en effet, montré son sens de la probité, de la justice, de la dignité, autant de valeurs cardinales et qu'il incarne à merveille, qui ont démontré combien j'avais tort. Je tiens ici-même à louer son sens du dévouement bénévole lorsqu'il a créé, avec quelques-uns de ses camarades absolument pas mafieux donc (encore toutes mes excuses), une magnifique plate-forme de soutien à la contribution neutre sur Wikipédia. J'aimerais aussi magnifier ses qualités humaines et de respect de l'Autre, en particulier lorsqu'il a félicité Lomita pour son immense talent d'oversight ou encore pour ses invitations fort urbaines et fort courtoises à l'endroit de Nattes à chat ou de GastelEtzwane, que ce soit par mail ou lors de l'assemblée générale de Wikimédia Suisse. Popo, je me mets à nouveau à genoux (disclaimer : il y a ici une autoréférence meta) : sauras-tu, je t'en conjure, me pardonner ?
J'aimerais maintenant solliciter le pardon de Totodu74. Je l'avais accusé de se comporter fort mal avec les gens - notamment avec moi -, avec moult agressivité, insultes et grossièretés. À nouveau, j'ai eu tellement, mais tellement tort. Son remarquable parcours depuis qu'il a contribué largement à mon si mérité bannissement (et je le remercie au passage d'avoir eu l'indulgence de ne pas ajouter de l'huile bouillante au goudron et aux plumes, alors que je l'avais cent fois méritée) ne fait que m'accabler encore plus et mettre en évidence les scandaleuses calomnies que j'ai alors proférées. Gratifié d'un nombre inégalable de louanges par ses toujours collègues administrateurs et même par l'ensemble de la communauté, Totodu74 a montré combien sa sagesse et son ton pondéré et apprécié de tous figurent parmi les piliers de notre projet parfois menacé par de bien mauvais vents de non-wikilove. Je le supplie, lui aussi, de bien vouloir me pardonner.
J'aimerais maintenant obtenir - ce sera, je le sais, très difficile - le pardon de Lebob, d'Indif et de Jmex. Je les avais frauduleusement et mensongèrement accusés de me traquer injustement et de me rendre, de manière scandaleuse, responsable de l'ensemble de la mauvaise ambiance communautaire. De toute évidence, eux aussi avaient pourtant raison. Depuis que j'ai été banni, Wikipédia respire, en effet, chaque jour, la franche camaraderie, l'amitié, le respect mutuel. Tous les clans ont été dissous et tout le monde se tient par la main en ayant une petite fleur dans la bouche. La preuve en est donc faite : j'étais, à moi seul, responsable de toute la mauvaise ambiance qu'il y avait sur notre si merveilleux projet. J'ajoute une mention spéciale à Indif qui a su régler le conflit éditorial sur l'Algérie dès l'instant où je n'ai plus été là, ce qui montre bien que j'étais, bien entendu, intégralement responsable du développement de cette guerre éditoriale. Et c'est donc une rose dans la bouche, pour que j'expie mes impardonnables fautes avec les épines qui m'arrachent cette langue que je n'ai eue que trop pendue, que je vous demande pardon, pardon et encore pardon.
Le moment est venu maintenant d'adresser mes profonds et sincères regrets teintés d'énormes remords aux institutions que j'ai gravement et honteusement menacées. J'aimerais commencer par le Comité d'arbitrage. J'ai accusé ce dernier d'être au mieux inefficace, au pire d'être le bras armé de certains qui s'en servent pour régler des comptes personnels (au hasard, avec moi). Encore une fois, combien j'ai eu tort ! Depuis mon bannissement, le Comité d'arbitrage a retrouvé tout son lustre. Acclamé par la communauté, sollicité de toutes parts, il est désormais l'objet de l'adoration qu'il a toujours méritée. Il n'y a plus, aujourd'hui, de vulgaires trolls comme moi pour l'admonester, le critiquer, remettre en cause sa perfection innée et son infaillibilité incontestée. Cette réussite linéaire et exemplaire démontre a posteriori, une fois de plus, combien j'ai été vilain et combien j'ai eu tort. À tous les arbitres présents, futurs et passés : pardon, pardon, pardon !
Enfin, car il faut bien garder le meilleur pour la fin, je veux me prosterner - en sachant fort bien que cette attitude de contrition extrême est insuffisante et que je serai dans l'obligation, in fine, de me faire seppuku - devant la grandeur de Wikimédia France. Cette association extraordinaire, incarnant l'ensemble de la communauté wikipédienne qui la vénère, je l'avais critiquée. Oui. Gravement. J'avais remis en cause l'honnêteté de ses administrateurs. J'avais évoqué des abus financiers. J'avais prétendu un dévoiement à des fins politiques. J'avais osé mettre en exergue des dérives autoritaires et intolérantes. Quelle honte. Je ne peux que me mettre en position latérale de sécurité devant tant d'impudence et de mensonge de ma part. Depuis que je ne suis plus là, Wikimédia France irradie la joie de vivre, l'intégrité, le service aux autres et à la communauté. Tout le monde communie autour de l'actuel Conseil d'administration dans des efforts presque surhumains de dévouement personnel comme collectif. Une fois encore, mes diffamations éhontées ont été démenties par l'ensemble des événements survenus depuis mon départ. Voilà. Je n'ai plus qu'à prendre le katana.
Adieu (?)