La 10e saison de la nouvelle génération de Doctor Who débutée en 2005 vient de s’achever sur BBC One. Retour sur la dernière saison de Peter Capaldi et Steven Moffat. Garanti sans spoiler ou presque.
C’est dans les vieux pots qu’on fait la bonne soupe anglaise
En 1963 débutait une série de science-fiction assez intimiste présentant Doctor Who, un extra-terrestre (Seigneur du Temps) de la planète Gallifrey qui voyage à travers le temps et l’espace à bord du TARDIS (Time And Relative Dimension In Space).
Le Docteur, sept fois centenaire, est un être fantasque qui cherche toujours à résoudre les conflits sans violence. Pour lui, la Vie, même celle de son ennemi, est précieuse. Amoureux de la Terre et de ses habitants, il voyage rarement seul et son compagnon lui sert d’alibi pour voyager de lieux en époques, fussent-ils éloignés ou proches.
Le Docteur doit notamment sa longévité à sa capacité de régénération, pirouette scénaristique permettant de continuer et renouveler la série tout en changeant d’acteur.
Vient voir le Docteur
Jusque là réservé à un public de connaisseurs, la série relancée en 2005 connut un succès mondiale avec l’arrivée de David Tennant dans le rôle du 10e Docteur. Moderne, séduisant, intelligent, le Docteur accède enfin au rang d’icône de la science-fiction.
Cette 10e saison de la nouvelle ère marque cependant la fin d’un époque. Steven Moffat (à qui l’on doit également la série Sherlock avec Benedict Cumberbatch) va céder sa place de showrunner après 12 années de bons et loyaux services. Et c’est bien vers là que nous emmène ces 12 épisodes.
Accompagné de Bill Potes (Pearl Mackie), le 12e Docteur (interprété par Peter Capaldi) se dirige vers son inexorable fin et remplacement.
It’s fun to stay at the LGBT
La cause LGBT est largement abordée et défendue dans cette dixième saison. Non seulement le compagnon du Docteur est lesbienne, mais ce dernier nous avoue lors du pénultième épisode que son premier crush, lorsqu’il était enfant sur Gallifrey était peut-être un homme ou une femme, qu’il ne se souvient plus très bien, et que pour une espèce comme la sienne qui existe depuis des milliards d’années, ça n’a aucun importance.
You know my name
Cette révélation sur la sexualité du Docteur n’est pas la seule. À plusieurs reprises lors des deux derniers épisodes, Missy (un autre Seigneur du Temps) révèle à tout le monde le véritable nom du Docteur. Celui-ci ne nie pas mais ne confirme pas non plus. Confirmant ainsi une théorie largement répandue.
Sadique, je ne vous le révélerai pas ici et vous invite à regarder cette saison 10 ! (mouahahahaha !)
Vivement Noël !
Si le choix de Pearl Mackie ne m’avait pas enthousiasmé avant le début de saison, son interprétation tout bonnement parfaite m’a vite fait revoir mon jugement. Malgré l’interprétation magistrale de Capaldi qui embrasse enfin complètement le rôle, le duo fonctionne parfaitement et l’alchimie entre le Docteur et son compagnon prend très vite dès les premiers épisodes. Le tout pour nous mener vers un climax des plus inattendus après un passage dans plusieurs ascenseurs émotionnels dont la série a le secret.
Reste à savoir qui jouera le rôle du prochain Docteur dans l’épisode spécial de Noël, et ce que nous réserve Chris Chibnall, le nouveau Showrunner !
To be continued…