- L’Amant double de François Ozon. Thriller psychologique (ou psychanalytique ?) qui nous entraîne dans la folie, le doute, le mensonge, la manipulation, les failles psychologiques. Marina Vatch et plus particulièrement Jérémie Renier sont formidables dans leurs rôles. Tous deux se rencontrent alors qu’elle suit avec lui une première séance de psychanalyse. Evidemment, l’amour s’immisce entre les deux et l’intrigue démarre. On pourrait presque se croire dans un huis clos tellement le film est étouffant et haletant. François Ozon nous tient jusqu’au bout de son film, mêlant adroitement élégance et provocation. On n’en dira pas davantage sur l’intrigue pour ne rien spoiler… Allez le voir !
- Genius de Michael Grandage. Ce film relate la relation qu’ont entretenu l’éditeur Maxwell Perkins (qui a, entre autres, découvert Hemingway et Fitzgerald) et l’écrivain Thomas Wolfe. Ce film, tiré de la biographie de A. Scott Berg sur Max Perkins (Max Perkins : Editor of genius), nous entraîne dans les coulisses de l’édition. Comment être un bon éditeur ? Comment garder l’authenticité du texte d’un auteur, tout en faisant des coupes monumentales à un texte impubliable en l’état ? Ce film aborde toutes ces questions, sans y répondre nécessairement (qui pourrait d’ailleurs y répondre ?) Même si le film n’est pas grandiose, ni dans le scénario, ni dans le jeu des acteurs, il révèle les coulisses de l’édition et de la relation entre un auteur et son éditeur, et rien que pour ça, il mérite le détour. Je retiendrai de ce film, cette phrase de l’éditeur Max Perkins, mémorable : « L’éditeur doit rester anonyme. Et au-delà de ça, la crainte subsiste. J’ai peut-être déformé ton roman. […] C’est ce qui empêche tous les éditeurs de fermer l’oeil. Rendons-nous les romans vraiment meilleurs ? Ou simplement différents ? »
- Mr. Holmes de Bill Condon. Et si Mr. Holmes, oui, oui, le célèbre enquêteur, avait un secret ? Tout tient dans cette intrigue. Mais le film, lui, ne tient pas. On attend désespérément qu’il se passe quelque chose, de se prendre d’affection pour son personnage, ou pour celui du petit garçon qu’il héberge. Mais non, rien. Dommage…
- L’Amant d’un jour de Philippe Garrel {Coup de cœur} Un soir, une jeune fille rentre chez son père. Elle vient de se faire jeter par son copain. Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est que son père ait retrouvé quelqu’un, de son âge à elle, qui plus est. Les deux jeunes femmes vont devenir complices. Le trio se croise dans cet appartement, et même si le jeu des deux femmes peut paraître un peu exagéré dans certaines scènes, le film m’a emporté. Ce trio m’a touché. J’ai eu envie de rester avec eux, de démêler leur trio infernal. Philippe Garrel a ce don de nous séduire avec la simplicité (et néanmoins) la beauté du noir et blanc, ainsi qu’avec la sobriété des décors et des costumes. La musique de Jean-Louis Aubert fait son petit effet, et les acteurs, juste eux, et le scénario éblouissent. Bravo !
- Mulholland Drive de David Lynch. Je suis restée à quai. J’ai regardé, jusqu’au bout, croyant qu’au bout d’un moment je finirai par comprendre ce que j’étais en train de voir. Mais rien. Le générique, et rien. Je n’ai rien compris. J’ai erré du début à la fin, sans comprendre le moindre d’une ficelle de l’intrigue.
- Le Bureau des légendes d’Eric Rochant – Saison 3 {Coup de cœur} J’ai fini le mois de juin avec environ 10 heures de série. Encore une fois, Le Bureau des légendes réussit son pari de nous faire rester devant la télévision sans pouvoir en bouger même une minute pour aller boire un coup. Cette série réalisée par Eric Rochant est décidément une véritable réussite. On retrouve les acteurs des précédentes saisons, les intrigues se mêlent et continuent à nous tenir en haleine, sans jamais nous perdre. Émotion, humour, peur, tout y passe. On aimerait en voir encore et encore et on attend déjà avec impatience la prochaine saison ! (Sans oublier le petit coup de cœur pour le nouveau personnage joué par Artus !)