Ils sont 19 dirigeants de pays à parler en cachette de cet idiot à la tête des États-Unis. Comme à la cafétéria de l'école secondaire quand on laissait parler fort ce crétin qui prenait toute la place et qui disait absolument n'importe quoi pour mieux pratiquer la médisance à son égard en sourdine.
Le plus grand, physiquement, parmi eux, marquait tout de suite l'imagination. Il était complètement vêtu de jeans, là où nous étions pour la plupart dans nos plus simples éléments de maillots de bain. Inutile de préciser que les filles avec eux avaient des maillots encore plus ténus...Le grand en jeans passaient d'un groupe à l'autre en couvrant beaucoup de territoire, mais surtout en faisant beaucoup beaucoup de bruit, là où la plupart semblaient réclamer du silence. Même quand il riait, il en faisait trop et dérangeait tout le monde. Personnellement, je ne lui donnais aucune attention puisqu'il se rappelait perpétuellement à moi sous toute forme de manières désagréables.
"C'est quoi votre problème monsieur? vous êtes là, à me regarder...je vous dérange?" a dit le géant en jeans, beaucoup trop fort, inutilement hostile et agressant de toute part. De toute évidence agressé lui aussi. Par quelqu'un qui le regardait comme on avait le droit de le faire: comme on regarderait un animal au zoo. Impressionné de son(leur) manque de savoir-vivre.
"Nonon...y a rien, j'suis..j'suis juste là...je vous regarde pas particulièrement..." a dit le pauvre homme se sentait maintenant obligé de retraiter ailleurs, se glissant dans un bain plus loins en vitesse, puisque le géant avançait vers lui. (Il se promenait beaucoup trop d'ailleurs, là où tout le monde lézardait.)
Si je ne le regardais que très peu aussi, c'est qu'il pouvait facilement intimider. Pour un homme, un simple regard, (il venait de le prouver en plus), peut mener à une confrontation physique. L'amoureuse ne cessait d'ailleurs de passer des commentaires désobligeants de manière si forte que j'étais maintenant prêt à me battre car j'étais le mâle à ses côtés et que ce vulgaire géant s'en serait pris à moi, pas à une belle fille.
Les poux du bal.
Ça m'a aussi rappelé cette collègue de l'amoureuse qui m'avait un jour dit, en parlant d'une destination vacances: "C'est une belle place...tu sais, ce sont des gens comme nous..." Ce qui m'avait laissé amplement perplexe sur le nous en question puisque je me sentais moi-même, alors, imposteur parmi eux.
Cette fois ce "nous" était bien clair.
Il y avait le civisme et les colons.
Je devine que c'est ce qui se passe à Hambourg.
Un G19 civilisé.
Et Donald Trump est ses valets de pisse.