Le Top de l’art africain
Publié le 07 juillet 2017 par Aicasc
@aica_sc
source © artprice.com
Rang
Artiste
Adjudication ($)
œuvre
Vente
1
Njideka Akunyili CROSBY (1983)
3 072 754$
The Beautyful Ones
Christie’s, 07/03
2
Marlene DUMAS (1953)
1 872 500$
Angelique
Sotheby’s, NY, 19/05
3
William KENTRIDGE (1955)
437 006$
Tête de femme bleue
Piasa, Paris, 20/04
4
Adel ABDESSEMED (1971)
188 703$
Lampedusa
Sotheby’s, Paris, 23/03
5
Latifa ECHAKHCH (1974)
154 688$
And then the moon appears between the branches…
Sotheby’s, Paris, 06/06
6
Chéri SAMBA (1956)
140 280$
Le seul et unique devoir sacre d’un enfant
Cornette de Saint Cyr, Paris, 12/06
7
Julie MEHRETU (1970)
112 500$
Untitled (Overlay 2)
Sotheby’s, NY, 19/05
8
Wangechi MUTU (1972)
100 000$
Sleeping Heads
Christie’s, NY, 18/05
9
Ghada AMER (1963)
88 464$
« Red & White Lovers »
Christie’s, Londres, 08/03
10
Norman Clive CATHERINE (1949)
67 165$
« Red & White Lovers »
Strauss & Co, Johannesburg, 05/06
copyright © 2017 artprice.com
Crosby, la révélation de l’année
Nouvelle signature brûlante du marché, l’artiste d’origine nigériane Njideka Akunyili Crosby (qui vit et travaille actuellement à Los Angeles) fête cette année ses 35 ans, auréolée d’un record flamboyant à plus de 900 000 $ pour une œuvre vendue à Hong Kong le 27 mai 2017 lors de la vacation très réussie de Christie’s : Contemporaries: Voices from East and West / Asian 20th Century & Contemporary Art. Inconnue sur le marché des enchères il y a tout juste un an, Njideka Akunyili Crosby a été révélée en 2016 en emportant le le prix Canson délivré au Drawing Center à New York. Ce sésame lui ouvrait une résidence chez l’artiste Tunga et lui offrait un surcroit de notoriété dont l’effet ne se fit pas attendre sur sa cote, d’autant que la première apparition de l’artiste aux enchères précéda de peu une exposition organisée par la prestigieuse galerie Victoria Miro à Londres. Galvanisés par tant de signaux positifs, les collectionneurs s’arrachaient à plus de 90 000$ son premier dessin mis aux enchères en septembre 2016, une technique mixte sans titre de 2011 vendue chez Sotheby’s à New York (93 750$, le 29 septembre 2016). Face l’enthousiasme de la demande, Christie’s et Sotheby’s agrémentèrent par la suite leurs catalogues de mai avec cinq œuvres de Crosby dispersées entre New York et HongKong. Deux d’entre elles passaient alors le million de dollars (Thread et Harmattan Haze), tandis qu’une troisième s’arrachait pour 2,647 m$ (I Refuse to be Invisible, Christie’s, le 17 mai 2017). La flambée des prix spectaculaire de cette jeune artiste culmine avec record de 3 m$ enregistré en mars dernier à Londres (The Beautyful Ones)… Depuis le début de l’année 2017, la vente de ses œuvres aux enchères a généré plus de 9,4 m$… soit un résultat 2,5 fois plus important que celui de William Kentridge et 4,4 fois supérieur à celui de Marlène Dumas sur la même période.
Si les premiers résultats de Crosby lui assurent d’emblée d’intégrer le Top50 des artistes contemporains les plus performants dans le monde sur l’année, la demande sera-t-elle suffisamment forte à l’avenir pour maintenir une cote déjà très élevée ? Pour l’heure, son oeuvre bénéficie du label euphorisant de « nouveau talent », du soutien d’une importante galerie à travers Victoria Miro, d’un curriculum vitae solide (notamment avec des expositions au Whitney Museum of American Art, à New York en 2016 et au Hammer Museum, à Los Angeles en 2015) et d’une puissante actualité, Crosby étant représentée à la Biennale de Venise avec un large dessin et collage intitulée Cassava Garden (2015), dessin précédemment exposé à la Biennale d’art de Montréal en 2016.
Consécration de Chéri Samba
Le marché de l’art contemporain africain est en pleine ascension et l’artiste congolais Chéri Samba en ressent fortement les effets bénéfiques : son produit de ventes aux enchères est déjà cinq fois supérieur à celui de 2016, bien que l’année 2017 soit loin d’être achevée (près de 598 000$ d’oeuvres vendues entre janvier et juin 2017), notamment grâce à une toile vendue 10 fois son estimation le 12 juin 2017. Intitulée Le seul et unique devoir sacre d’un enfant, l’oeuvre est partie au prix record de 140 280 $ chez Cornette de Saint Cyr à Paris. Ce nouveau sommet consacre la longue carrière d’un pionnier de l’art contemporain africain, Chéri Samba fêtant cette année ses 61 ans. Il est aujourd’hui porté par un marché plus dynamique encore que celui de Julie Mehretu (230 000$ de résultat depuis janvier 2017) ou de Ghada Amer (108 000$ sur la même période), deux signatures internationalement demandées. Les œuvres de Samba commencent à bénéficier d’une bonne visibilité (certaines sont à voir à la Fondation Vuitton jusqu’au 28 août, exposition en cours Art/Afrique, le nouvel atelier), y compris sur les salons. La foire 1:54, entièrement dédiée à l’art contemporain africain, contribue de façon notable à cette percée : implantée à Londres (depuis 2013) et à New York (depuis 2015), elle ouvrira sa première édition à Marrakech en février 2018.
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