Scott Sigler
Lumen Editions
Traduit de l'anglais par Jean-Baptiste Bernet
Juin 2017
602 pages
15 euros
Roman ados dès 14 ans
Thèmes : Science-fiction, Dystopie, Thriller
Quatrième de couverture : Depuis près d'un an, Em et les siens oeuvrent main dans la main avec leurs anciens ennemis, les Albonden, pour faire d'Omeyocan un monde meilleur, le leur. Mais la tâche est loin d'être de tout repos et les menaces qui planent sur eux s'accumulent. A commencer par ces trois immenses appareils qui se rapprochent dangereusement de leurs terres et semblent nourrir des intentions bien peu pacifiques à leur encontre... Sur le pied de guerre, Em et ses camarades scrutent le ciel, prêts à défendre leur territoire, mais le danger pourrait tout aussi bien venir des profondeurs... Réfugiés dans d'anciens tunnels, certains rebelles passent à l'attaque, bien décidés à mettre fin à l'alliance passée entre leurs compatriotes et les hommes. Alors que les siens sont cernés de toutes parts et que les périls se multiplient, la jeune chef s'interroge. Pourquoi tant de peuples différents font-ils route vers Omeyocan ? La réponse à cette question pourrait bien leur être vitale, d'autant qu'une étrange épidémie de violence se répand et commence à créer des tensions au sein même de la population. Et si Aramovski, l'ancien rival d'Em, avait raison ? Et si le Dieu du Sang existait vraiment... Oubliez toutes vos certitudes ! Scott Sigler conclut sa trilogie sans nous laisser aucun répit et nous emmène, entre ciel et terre, à la recherche de la dernière pièce manquante du puzzle.
Alone marque la fin de la trilogie du survival thriller qu'est The Generations. Si au début j'ai été hyper emballée, très attirée par le côté énigmatique et mystérieux de l'intrigue, ce troisième opus m'a paru interminable. Il faut déjà souligner que les 150 premières pages furent longues pour moi et que Em, l'héroïne m'a prodigieusement agacé. Mon Dieu tous ses états d'âme y passent ! Malgré cela j'ai tenu bon car elle nous raconte aussi comment depuis un an, la vie à Omeyocan s'est construite autour d'une relation pacifique entre les autochtones appelés les Sauterelles et leur peuple. Il y a toujours des conflits internes et certains rebelles passent à l'attaque, décidés à rompre cette alliance entre les peuples. Tout s'enchaîne avec plus d'action et de suspense lorsque trois vaisseaux se rapprochent de leurs terres et font feu...Il y a également une épidémie de violence, qui commence à créer des tensions, comme si les gens écoutaient une voix malsaine les obligeant à être agressifs. Est-ce que le Dieu du Sang n'existerait-pas ? Et pourquoi tous les peuples font-ils route vers Omeyocan ? Em est toujours une chef aguerrie mais je trouve que c'est l'un des personnages qui a le moins évolué, toujours obnubilé par son rôle de chef, sur ses missions, sur comment garder le pouvoir, sur ses décisions, ayant constamment à coeur de savoir comment cela va être perçu, c'est un peu redondant...
Je ne vous cacherais pas que je suis partagée sur ce dernier opus. Je n'ai pas tout aimé mais tout ne m'a pas déplu, notamment sur le fait que Scott Sigler tient ses promesses et répond à toutes nos questions, sans avoir au préalable parfois divaguer pour arriver à ses conclusions. Les retournements de situation sont hyper nombreux, c'est un vrai défilé de révélations, de scènes d'action choc, de combats, de décisions difficiles à prendre, mais il y a aussi beaucoup de longueurs qui ont plombé mon enthousiasme. Dans The Generations, Scott Sigler use de toutes les ressources possibles pour ne tenir en haleine, et on pense aisément au Labyrinthe, à la série 100 et même à Stargate... c'est un mélange des registres qui fonctionne mais je me suis perdue plusieurs fois, pour avoir un regain d'intérêt dès qu'il y avait une avancée dans l'intrigue, pour me reperdre avec des considérations métaphysiques et spirituelles.
Je suis contente d'avoir lu ALONE mais avec ce sentiment que ce soit bien que ça se termine car le schéma d'opposition entre les peuples, de conflits et de conquête des terres et essayer de trouver une voie pacifique à tout ça, devenait répétitif. Avec une écriture efficace et alerte et des rebondissements majeurs, une héroïne qui sur la fin prend de la maturité et donne de sa personne pour essayer de sauver tout le monde, le roman tient son pari audacieux. Autre point fort c'est qu'on aura toutes les réponses à nos questions à savoir, comment sont-ils arrivés à Omeyocan, les origines de cette planète, et pourquoi tous les peuples veulent y aller. J'aurais aimé être plus dedans pour pouvoir apprécier tout le stress et l'intensité de l'intrigue de Scott Sigler. Je retenterais la lecture d'affilée des 3 tomes pour voir si j'ai encore ce sentiment parfois de longueurs.