7 juillet Salle des pas perdus 08h00. Assis sur un banc, un homme attend. Gris. Cheveux poivre et sel bien rangés visage quelque peu ridé trahissant la cinquantaine, costume fatigué gris perle sur une chemise blanche, cravate verte, on ne sait pourquoi. 09h00. Il se lève, sans avoir peur de perdre sa place, gratte dans sa serviette de cuir tanné, extirpe un euro. Cet homme est tellement hors du temps qu'il aurait pu sortir un franc. Il se sert un premier café, retrouve sa place, impassible. 10h00. Le train pour la capitale est annoncé au départ, l'homme ne bronche pas. 12h00. L'homme se dirige à pas lents mais assurés vers la cafétéria, commande un sandwich immonde au pain de mie, se rassoit - chance - mâche sans déplaisir affiché, jette un œil à l'horloge monumentale 14h00. L'homme se lève sans trop de peine et se dirige vers la sortie. Qu'attendait-il ? Nul ne le saura. Attendait-il seulement quelque chose ?
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