Sept ans après sa disparition, Charles Trenet revient sur le devant de la scène à la faveur d'une bien triste histoire : une bataille ou plutôt deux batailles autour de son héritage.
Le Parisien revient aujourd'hui sur une drôle d'affaire en deux actes à propos de l'héritage de Charles Trenet.
Le premier acte oppose Georges El Assidi, son ancien secrétaire particulier également légataire testamentaire, à une société de droit danois chargée de gérer sa fortune.
En juillet 2006, Georges El Assidi confie la gestion de la fortune de Charles Trenet à une société danoise, Nest, sur les conseils d'un conseiller fiscal.
Dans le contrat passé avec la société, Georges El Assidi cède les propriétés de Trenet et ses droits d'auteur pour 1,5 millions d'euros. Problème : l'argent n'arrive jamais et El Assidi porte plainte. Il récupère une villa du côté d'Antibes, mais une autre est occupée indûment par son conseiller fiscal et il ne voit pas la couleur des 700 000 euros de royalties annuels. En effet, la justice a décidé de bloquer la somme tant que tout ne sera pas tiré au clair.
Selon Le Parisien, l'avocat de la société danoise dément avec fermeté que Nest ait spolié Georges El Assidi.
Dans le second acte, c'est avec la demi-soeur de Charles Trenet que Georges El Assidi est en guerre.
En effet, Lucienne Trenet n'a jamais digéré que Georges El Assidi soit le seul et unique héritier de son demi-frère. Du coup elle l'accuse "d'avoir dilapidé des millions d'euros et d'avoir fait main basse sur une quarantaine de tableaux juste avant la mort de Trenet".
Décidée à connaître la vérité (ou plus prosaïquement à toucher sa part du magot), Lucienne pose des questions à droite à gauche et obtient quelques réponses intéressantes. Ainsi, le gardien d'une des propriétés de Charles Trenet lui répète ce que le chanteur lui a confié un jour : "Je ne laisserai pas mon héritage à Georges, il le gaspillerait comme un fou."
Pire, elle découvre que quelques temps après avoir rédigé son testament en 1999 (celui qui est appliqué aujourd'hui), Charles Trenet en avait fait un autre "dans lequel il n'oubliait personne". Un document qu'on imagine précieux pour Lucienne puisque dans le premier, Georges El Assidi apparaît comme le seul héritier du chanteur disparu. Un problème cependant : ce second testament, personne n'a jamais mis la main dessus.
Là aussi c'est donc la justice qui tranchera en septembre prochain.