The Good People d’Hannah Kent Picador 2016
Résumé :
1925, Comté de Kery, extrême nord-est de l’Irlande
Nóra, démunie après la mort soudaine de son mari se retrouve seul pour prendre soin de son petit-fils, Micheál. Micheál ne peut ni parler ni marcher et Nóra veut absolument comprendre pourquoi il est dans cet état. Qu’est-il arrivé à ce petit garçon, heureux et bien portant jusqu’à la mort de sa fille ? Mary, une jeune fille que sa famille ne peut plus nourrir, vient s’installer chez Nora pour l’aider à s’occuper de l’enfant maudit. Elle prend rapidement conscience des rumeurs qui circulent dans le village : des histoires de mauvaises fortunes qui s’abattent sur des membres de la communauté, de maladies inexpliquées, mais, pire que tout, elle apprend que Micheál pourrait bien être un leurre laissé par les fées pour répandre le malheur dans la vallée. Nance, quant à elle, connait les remèdes ancestraux pour soigner, et alors que le nouveau prêtre la voit comme une menace, les habitants de la vallée trouvent en elle une oreille attentive et un don pour guérir les petites blessures du quotidien. Ces trois femmes vont se côtoyer dans l’espoir de libérer le petit corps de cet enfant de la fée maléfique qui l’habite.
Je voulais vraiment l’aimer ce livre.
J’avais adoré À la grâce des hommes, le précédent roman d’Hannah Kent qui nous emportait dans une région reculée de l’Islande au milieu du 19e siècle. Ce livre a rencontré un succès incroyable dans le monde entier et un film serait en cours de préparation.
Malheureusement, ce roman ne m’a pas emballé… du tout !
Je l’ai acheté dès sa sortie, je l’ai donc lu en anglais et je pense que c’est en partie pour cela que la lecture a été un peu laborieuse. Toutes ces baies, ces plantes, ces rituels et ce dialecte irlandais ont eu raison de moi. Je ne trouve rien à redire sur le style d’Hannah Kent, qui réussit une nouvelle fois à matérialiser devant nous une région (ici l’Irlande) que l’on ne connaît pas. C’est aussi une fabuleuse conteuse, qui, à force de détails, dépeint un mode de vie et des caractères plus vrais que nature.
Le livre commençait bien pourtant, Martin, le mari de Nora, meurt soudainement à la croisée des chemins. On retrouve alors toute la petite communauté chez Nora, où l’on boit du poitín, fume la pipe et où l’on accomplit les rituels autour du mort. Une grande partie du livre est consacrée à la vie de Nora, de Mary et de Nance dans ce petit village perdu au fin fond de l’Irlande. Les personnages sont déterminés par leur passé, par la certitude de leur avenir et par leur condition. Cette histoire figée n’offre aucun échappatoire, et on finit par ressentir un sentiment de piétinement qui, pour ma part, m’a découragé. Dommage…
Si vous l’avez lu, n’hésitez pas à me donner votre avis.
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