SOCIETE D’HISTOIRE DE LA GUADELOUPE
SÉMINAIRE
6 décembre 2017
CAMPUS CAMP JACOB SAINT-CLAUDE
« Le bicentenaire de l’abolition de la traite négrière
dans les colonies françaises. »
PORTÉE ET CONSÉQUENCES
La Société d’Histoire de la Guadeloupe organise un séminaire le 6 décembre 2017 au campus du Camp Jacob de Saint-Claude, Université des Antilles. Il a pour thème : « Le bicentenaire de l’abolition de la traite négrière dans les colonies françaises. »
Le mouvement abolitionniste commence dès le XVIIIe siècle et touche tous les pays européens, la Grande-Bretagne en particulier. Obéissant à des logiques religieuses, politiques, idéologiques et économiques, le mouvement abolitionniste connaît des soubresauts avant d’aboutir progressivement à des abolitions concrètes tout au long du XIXe siècle.
En 1807, l’abolition de la traite est votée par le Parlement britannique et en 1815, les Etats représentés au Congrès de Vienne s’accordent pour étendre cette interdiction.
Si l’on retient que la Grande-Bretagne fut à la pointe de l’abolition de la traite négrière, car elle avait entamé sa Révolution industrielle, c’est le Danemark qui le premier l’abolit en 1792 mais en prévoyant une période transitoire de 10 ans. Abolition qui devint effective avec la loi du 1er janvier 1803.
La France, par son activisme diplomatique intense obtint un sursis à l’application de la décision du Congrès d’abolir la traite des Noirs.
Son préambule est explicite. « Voulant pourvoir au cas où il serait contrevenu à nos ordres concernant l’abolition de la traite des Noirs », l’ordonnance décidait la confiscation des navires qui les introduiraient dans les colonies, interdisait le capitaine de tout commandement, confisquait la « cargaison » et prévoyait d’employer les Noirs « aux travaux d’utilité publique».
Nous savons que jusqu’en 1830, la traite clandestine se poursuivit intensément, et qu’elle devint plus difficile sous la Monarchie de Juillet.
Ce séminaire qui réunira plusieurs chercheurs, a pour but de faire le point sur la portée et les conséquences sociales, politiques, économiques, juridiques et financières de cette interdiction.
Il s’agit également de voir comment et dans quelle mesure elle a été appliquée dans les territoires français et particulièrement aux Antilles.
Les proposition de communications doivent nous être adressées en français, au plus tard le 31 août 2017, accompagnées d’un bref CV (1 page).