Classique/Le quatuor métissé du gambiste a illuminé le dialogue interculturel prôné par le Lavaux Classic.
Infatigable défricheur de répertoires musicaux perdus, Jordi Savall a
cette faculté rare de passer sans effort d’une tradition à l’autre pour
en montrer l’universalité dans le temps et l’espace. Invité par le
Lavaux Classic autour de son projet «Orient-Occident», le musicien
catalan, interprète à l’archet du rebec, de la vièle et du rebab, avait
réuni, jeudi au temple de Cully, ses meilleurs ambassadeurs:
l’incontournable Pedro Estevan, percussionniste madrilène qui fait le
«son Savall» autant que le gambiste, Hakan Güngör, virtuose turc du
kanun, et le Grec Dimitri Psonis, maniant la morisca, l’oud et le
santur.