Kidnapping de Me Amara Mohsen Communiqué N°24-17

Publié le 01 juillet 2017 par Amroune Layachi

Une vidéo a envahi les réseaux sociaux, montrant l’enlèvement de l’avocat Amara Mohsen, par des personnes en tenues civiles, d’une manière très violente, le forçant à monter dans une voiture civile de marque Volkswagen, de type Caddy, de couleur bleue, immatriculée du numéro : 071402-109-16. A la fin de la vidéo, un commentaire indique que c’est des éléments des services de sécurité qui ont procédé à cet enlèvement : «c’est l’état qui l’a pris et personne ne peut contester les agissements de l’état.», entendra-t-on sur la vidéo.

L’enlèvement de Me Amara Mohsen qui a eu lieu en plein jour, par des personnes en tenue civile ; et le commentaire déclarant qu’il s’agissait de représentants de l’état, constitue une grave violation des droits de la citoyenneté, garantie par le Constitution. Cet acte est un indicateur de la volonté de certaines parties du pouvoir à entraîner le pays dans un cycle d’actes illégaux pour propager la peur dans la société et imposer le fait accompli. Cela permettra à certains groupes d’agir en dehors des lois de la République.

La constitution garantie la liberté des personnes, le respect de leur dignité et assure leur sécurité, à travers les institutions en général, alors que les services de sécurité et de la justice, en particulier, doivent garantir leurs droits.

La Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme, dénonce l’enlèvement de Me Amara Mohsen et exige des services de sécurité et de la justice l’ouverture d’une enquête dans l’immédiat, afin de mettre la lumière sur cette affaire, en mettant à disposition les informations nécessaires déterminant les responsables de l’enlèvement et procéder à la punition des auteurs de cet acte.

Aussi, la LADDH exige la libération immédiate de la victime dont l’intégrité physique et morale est la responsabilité des services de sécurité.

La LADDH enverra un rapport aux organismes internationaux compétents, afin de les informer des nombreux actes illégaux que subissent les citoyens, souvent, non documentés, ce qui permet aux responsables de nier leurs actes.

Algérie, le 01/07/2017.
Pour le Bureau national de la LADDH,
Le Président Me. Salah DABOUZ.