A Viva Technology il n'y a pas eu d'abstention. Ce fut plutôt l'inverse avec plus de 60000 visiteurs en 3 jours, la particularité de ce salon étant d'ouvrir sa dernière journée au grand public. Plus de 500 speakers internationaux et plus de 6000 startups ont été présents. On y a vécu une sorte d'effervescence pétillante et bruyante (hélas, ce lieu est très mal insonorisé) avec un programme gargantuesque d'animations, de pitchs, de démos, de conférences. Dans ce monde tech et digital, il ne fallait pas égarer la feuille de papier ci-dessous, sinon vous aviez plus de risques d'errer dans un monde inconnu que si vous participiez à Koh Lanta (@MyTF1 Lab était présent).
Pour ceux qui connaissent le volume de ce hall 1 de la Porte de Versailles, rien que ce plan donne une idée de l'évolution technologique auxquels certains secteurs de l'économie sont confrontés. Dans ce lieu se déroule le Salon du Livre qui occupe désormais à peine les 2/3 de cette surface. Ici chaque mètre carré se trouve occupé par une start-up française ou étrangère.
L'événement #Vivatech, qui place l'innovation au cœur de ses conversations, a généré pas moins de 142 679 messages publiés par 58 158 utilisateurs nous révèle Visibrain. En comparaison, 143 000 messages ont été publiés pour le 2nd tour des législatives (du 18 juin 00h au 19 juin 00h).
Parmi les expressions les plus utilisées, la société de conseil en veille a détecté " start-up " et " nation " avec pas moins de 7 649 tweets. Egalement " assurances " et plus précisément " l'InsurTech " ont été au coeur des conversations avec 6 205 tweets échangés par 4 516 utilisateurs. Bien sûr EmmanuelMacron était également un mot clé, notamment pour ceux qui attendaient le verdict des urnes le dimanche soir.
La salle de presse était simplement et joliment décorée comme une sorte de guinguette techno, avec autant de médias que d'ampoules de couleurs allumées dont la fréquentation a été bien assurée pendant les 2 jours dédié aux pros (je n'y suis pas passé lors de la 3ème journée)
Nombreuses innovations pour le business et pour le fun
Le principe de cette seconde édition était bien rodé. Chaque partenaire et sponsor à son espace, son Lab et présente les startups qu'il a pris sous son aile et les nouveaux services qu'il souhaite présenter à sa clientèle. Animation, pitch, démo, se succèdent tout au long de la journée, en une sorte de foire technologique bruyante et joyeuse ou les pixels se comptent par milliards (et le décibels juste un peu moins ;).
On pouvait y découvrir le joli petit bateau nommé Seabubbles qui va réenchanter la traversée de la Seine. Avec son hydrofoil, ce joli objet flottant, volant et autonome va donner un sérieux coup de vieux à nos Batobus navigants au coeur de la capitale. La bulle et son concept cooconnesque se décline aussi en espace de travail personnalisé. La e-bulle conçue par Leet-Design est une sorte de bureau individuel connecté dont l'ambition est d'équiper les espaces de coworking ou les open-spaces.
On découvre également comment les possibilités techniques de personnalisation peuvent aider les points de vente à rendre l'acte de vente plus chaleureux et interactif, avec la solution imaginée par SmartPixels sur le @LVMHlab. Autre surface qui voit arriver les innovations digitales au galop, les hippodromes. On sait que les courses de chevaux vont être enrichies par les datas en live, (voir le post sur Viziocode), mais c'est plutôt de drôles d'engins dont le vrombissement aigu va remplacer le martèlement sourd des chevaux qui fait son apparition sur les champs de courses. On va découvrir " l'hippodrones " avec des courses endiablées de ces petits objets volants !
Qui dit nouvelles technologies dit start-up et le mode de vie qui va avec. Alors les coins détentes étaient installés dans différents endroits cachant pour certains une vraie logique business. On recroisait nos camarades de Foossball Society qui sont partout ou le digital est, avec leur babyfoot connecté. Ici à Viva Technology, ils avaient rejoint l'@AccordHotelLab. On trouvait également des rangées de transats, non pour bronzer idiot sur une plage, mais pour faire face à la mer d'innovations qui se déployait devant leurs yeux.
On pouvait croiser des mascottes qui échangeaient des tuyaux pour savoir comment ne pas mourir de chaud sous un costume de grosse peluche dans un hangar qui voyait la chaleur suivre une tendance à la hausse équivalente à celle de Snapchat lors de son introduction en Bourse. Une licorne prenait la pose Porte de Versailles, mais se révélait plutôt mutique quand à son business model et un petit chien qui faisait le gros blasé devant le mini robot qui voulait devenir son ami.
l'@OrangeLab abritait de nombreuses startups, #OrangeStartup dont Textolife rencontrée lors du Salon du Livre et qui démontre que l'on peut prendre le chemin du numérique dans le sens inverse. Passer du digital au physique en imprimant ses conversations SMS, WhatsApp dans de joli petit bouquin avec une simple application.
Le samedi, troisième journée, est ouverte au public. Il y avait également du monde pour découvrir les nombreuses animations. Certaines étaient parfaitement adaptées à cette cible du week end, comme la possibilité de découvrir les richesses du patrimoine français grâce à la réalité virtuelle ( Histovery). Plus surprenant peut être était de constater l'affluence un samedi après midi sur le @TalanLab, consacré au BigData, pas véritablement un sujet grand public. Mais ce thème avait l'air de d'interpeller de nombreuses familles qui en dehors d'entendre ce terme dans les médias, se voient confrontées à ce monstre silencieux au quotidien (exemple; pourquoi des gens que j'ai à peine croisé dans ma vie professionnelle, me sont proposés comme ami dans ma vie personnelle sur FB ?)
La Publicité, chère à Publicis, co-organisateur de cet événement était présente avec l'installation d'un " creative space " de l'agence Marcel pour montrer que si les tshirts étaient communs, les idées étaient originales. Le travail se faisait en direct live de Viva Technology. Les pros avaient pu bénéficier des parcours adapté de la part d' HubInstitute, dont les kakémonos allaient être repliés à l'issue du second jour.
Quand à la dernière photo de ce chapitre, oui c'est vrai, elle ressemble beaucoup à celle d'un meeting d'un candidat politique qui n'a pas pris le train En Marche. Mais non, c'est juste que l'événement se termine. Il va falloir rempiler les chaises pour laisser la place aux prochains events ;).
Viva Technology réunit pixel et CEO pour des interventions de hauts niveaux
Viva Technology c'est parmi les 500 interventions de speakers internationaux et de CEO, l'opportunité d'en suivre de hauts niveaux (sauf peut être coté anglais, en ce qui concerne certains frenchies ;). Les dirigeants des partenaires, des pointures étrangères (la Chine était bien là), le président de la république himself , étaient présents pour renforcer l'état d'esprit entrepreneurial et faire de la French Tech un état d'esprit général. Monsieur Bernard Arnault CEO de LVMH, a remis le grand prix #LVMHInnovationAward à la start-up Heuritech, concrétisant ainsi son discours de la matinée qui affirmait que la mode et les grands groupes, avaient besoin des startups.
Il y a eu une intervention très concrète sur le futur du travail. La discussion n'a pas éludé les questions que se posent certains, entre ceux qui ont une vision optimiste (innovation = nouveaux emplois) et ceux qui ont une vue plus pessimiste (robot = moins d'emplois). Un sujet ou l'économie disparaissait derrière de grands enjeux sociétaux. Les grands médias en feront une synthèse bien meilleure que ce que je peux faire, à commencer par Les Echos, autre co-organisateur de l'événement.
Voir, toucher, mais aussi lire
Viva Technology est bien sur l'endroit on on consulte son écran toutes les 15″, ou ces derniers quelque qu'en soit la taille sont les sources d'informations vers qui on dirige nos quêtes d'informations. Mais le livre a aussi sa place. Un modèle papier, sans batterie à recharger ni d'écran illisible sous le soleil. Une résistance du physique qui ne se dissout pas complètement dans le digital. Pouvoir prendre un peu de recul par rapport à cette vibrante actualité, réfléchir et explorer de nouveaux horizons, voila ce que permet cette présence du papier. Elle couvrait des sujets les plus généraux de cette évolution digitale ou des secteurs plus spécialisés comme le blockchain. Un rayon à l'image du discours de notre président, français et anglais.
Un monde de la réalité virtuelle qui s'avance masqué
Un des constats que l'on peut faire au sujet du salon Viva Technology, c'est la forte présence cette année des masques de réalité virtuelle. De très nombreux Lab ou startups proposaient des expériences propices à emmener les personnes vivre de nouvelles sensations dans des univers virtuels. Aujourd'hui de nombreuses solutions ne sont pas encore rentables (mais Twitter et Uber ne présentent pas non plus de bilan équilibré), mais que cela soit dans un but de gaming, d'éducation ou simplement commercial, développer l'expérience sensorielle des consommateurs enrichit la relation entre une marque et ses consommateurs.
Et la Suisse pendant ce temps là
Les startups suisses étaient bien présentes. Certaines pour la seconde fois d'affilée. Sans bruit, elles s'étaient inscrites auprès des différents partenaires et avaient été pour plusieurs d'entre elles sélectionnées. Je reviendrais plus en détails sur celles que j'ai rencontrées. Ici, je précise juste qu'il y en avait sur le stand LVMH, RATP, Airbus, Sanofi et BNP Paribas, par l'intermédiaire de Birdly, techno zurichoise que MK2 exploite en France.
On peut quand même regretter qu'en cette année ou les planètes de l'entrepreneuriat s'alignent, Vivatech + Station F + EMacron, la Suisse soient restée si discrète. Même si on comprend que Singapour, Shanghai ou San Francisco demeurent plus sexy, il y avait quelque chose à tenter. Donc pour cela 2 informations aux Ambassades, Cantons ou autres organismes. 1, Viva Technology 2018 est confirmé, 2, s'il faut une ville en S en France, il y a Saint-Tropez, cela peut être sexy, non ? ;).