C’étaient des mains d’une beauté très rare, extraordinairement longues,
extraordinairement minces, et pourtant traversées de muscles extrêmement rigides
– des mains très blanches, avec, au bout, des ongles pâles, aux dessus nacrés
et délicatement arrondis.
Je les ai regardées toute la soirée, oui, je les ai regardées avec une surprise
toujours nouvelle, ces mains extraordinaires, vraiment uniques ;
mais ce qui d’abord me surprit d’une manière si terrifiante, c’était leur fièvre,
leur expression follement passionnée, cette façon convulsive de s’étreindre
et de lutter entre elles.
Stefan Zweig, Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme
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